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"Cette refonte d’un classique du genre plaira certainement aux fans de la première heure mais convaincra difficilement les nouveaux venus. En effet, le temps d’investissement et le manque global d’ergonomie risquent fort de les rebuter."
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Cossacks 3

Après 10 ans d’attente, Cossacks pointe à nouveau le bout de son mousquet pour faire frémir les amateurs de STR. Loin de révolutionner la série, ce troisième volet a surtout pour ambition de dépoussiérer la licence tout en gardant ce qui en fait le sel, à savoir dess batailles épiques réunissant des milliers de soldats.

Lancée dans les années 2000, la série Cossacks tentait à l’époque de rivaliser avec les productions Blizzard, véritable ténor en la matière et qui dominait largement le genre du STR. Pour tirer son épingle du jeu, le studio GSC Game World mise alors sur deux atouts pour se démarquer de Starcraft et Warcraft. D’une part, il offre un contexte original en ancrant son jeu dans l'Europe du XVIème et du XVIIème siècle, mais il propose également des affrontements dantesques réunissant des milliers d’unités. Pari réussi, puisque le titre finit par s’imposer comme un des grands noms du STR. Après une suite plutôt mitigée, sortie en 2005, le studio GSC Game World a fait profil bas et mis de côté sa licence pour finalement revenir aujourd’hui avec sa formule de combat à grande échelle. Dès les premiers clics, les fans de la série se retrouvent en terrain connu, avec des menus sobres qui offrent de se lancer dans le mode Campagne, Escarmouche ou Multijoueur, mais aussi un éditeur de cartes. La campagne se lance sur un didacticiel plutôt léger qui vous permet juste d’appréhender les mécaniques de bases du jeu. C’est surtout au fil des missions que vous découvrez l’importance des différentes unités sur le champ de bataille. Au final, vous apprendrez à jongler avec une trentaine de types de troupes (piquiers, mousquetaires, cavaliers en armures, grenadiers, canons, navires de guerre, etc.) pour toujours garder l’avantage sur le champ de bataille. Car, en plus de tirer profit du terrain, vous devrez aussi vous assurer que vos troupes s’en prennent à la bonne cible, sur le principe bien connu du pierre/feuille/ciseau. Par exemple, les piquiers sont efficaces contre la cavalerie, qui s’occupe à merveille des mousquetaires, qui eux font des ravages dans les rangs des piquiers. Même s’il n’a pas évolué, le gameplay de Cossacks 3 reste riche et exigeant en termes de gestion. Ainsi, vous devrez déployer et gérer des quantités massives d’unités. N’imaginez pas mener un assaut avec quelques troupettes bien mixées. Non, ici il faut y aller par vagues de centaines d’unités. Et pour alimenter tout ça, il vous faudra aussi déployer une armée de paysans pour récolter les six ressources du jeu (nourriture, bois, or, fer, charbon, pierre). L’exploitation de ces ressources est indispensable pour vous constituer une armée digne de ce nom, mais aussi pour ériger des remparts et des tours défensives. Notez également que certaines unités réclament un entretien. C’est à dire qu’elles piocheront régulièrement dans vos ressources pour continuer à se battre. De même, les canons et les navires de guerre utilisent du charbon pour tirer. En cas de pénuries, ils se trouveront donc dans l’incapacité de faire feu. C’est ici qu’apparait la première faille dans le titre de GSC Game World. Car pour bien maitriser tous ces facteurs encore faut-il avoir les données adéquates. Or il est impossible de connaître le coût d’entretien des unités, ni le coût en charbon des tirs. De même, le jeu propose une centaine de recherches qui ne sont pas toujours très explicites. Par exemple, les améliorations d’artilleries concernent-elles uniquement les canons ou aussi les navires de guerre et les tours de défense ?

Sabre au clair !

Pour en revenir au mode Campagne, sachez qu’il propose cinq scénarios historiques, chacun d’eux comportant 5 missions. Ces campagnes prennent toujours place dans l'Europe du XVIème et du XVIIème siècle, et font intervenir 12 nations : Angleterre, Autriche, Espagne, France, Pologne, Prusse, Russie, Suède, Turquie, Algérie, Ukraine et Venise. Si les graphismes ont fait des progrès depuis ces dix dernières années, Cossacks reste tout de même bien loin des canons actuels. Disons le franchement, la réalisation est tout simplement dépassée. Heureusement, les différents champs de batailles sont variés et l’ampleur des combats est captivante. Mais il faudra vous accrocher pour en voir le bout, car Cossacks reste un STR rigoureux, voire impardonnable. Le manque de scénarisation et d’aide apportée au joueur risque aussi de décourager les moins tenaces. Le titre vous jette d’une mission à l’autre via quelques dialogues, puis c’est à vous de vous débrouiller. Vous devrez donc explorer minutieusement la carte pour découvrir des passages avantageux et déclencher des événements scriptés qui vous permettront de l’emporter. Si vous êtes habitués aux jeux qui vous prennent par la main vous allez vite déchanter. En escarmouche, le constat demeure le même. Le titre ne fait pas de cadeau. L’IA est super agressive et un mode « facile » n’aurait pas été du luxe pour que les novices se fassent la main en douceur. Vous pourrez tout de même définir un temps de non agression en début de partie pour éviter de vous faire rusher par l’IA. Sur la liste des défauts, on peut également ajouter la taille des cartes, bien trop petite. Quant à l’ergonomie, elle est hélas restée coincée dans les années 2000. Vous pourrez constituer des groupes de soldats et définir une formation (parmi les 3 disponibles) en ajoutant un capitaine et un tambour à vos régiments. Si, sur le papier, l’idée semble alléchante, dans les faits la création de ces groupes est peu pratique, et leur avantage minime. Préparer soigneusement vos groupes avant d’embarquer dans un transport naval ne servira à rien puisqu’une fois débarqués ils auront tous été annulés. Le déplacement des bateaux peut d’ailleurs devenir un véritable calvaire. Les plus gros navires se gênent fréquemment et les transports ont bien du mal à accoster. Sur la terre ferme ce n’est pas forcément mieux. Les troupes n’en font souvent qu’à leur tête et il n’est pas rare de devoir répéter plusieurs fois un ordre avant qu’il soit correctement exécuté. Quant à l’IA, elle fait preuve d’un stoïcisme à toute épreuve quand ses troupes se font canonner et meurt massivement. Assister à l’éradication de pavés entiers de soldats ennemis sans la moindre réaction de l’IA a tendance à casser l’immersion. Pour toutes ces raisons, il est donc préférable de faire des parties entre amis pour profiter de la richesse du gameplay, sans avoir à subir les errances de l’IA. Si on retrouve vite ses marques sur ce nouveau Cossacks, on finit par se demander où sont les changements. Le poids des années sur les mécaniques de jeu se fait terriblement ressentir et injecter du sang neuf dans ces rouages n’aurait vraiment pas fait de mal. Ajouter plus de différences entre les nations aurait également été bienvenu. Cossacks 3 se révèle donc être un jeu à l’ancienne, profitant toujours d’un cachet unique, mais n’ayant pas assimilé les pratiques contemporaines du game design.

Jean-Marc Pichot
Graphismes : 12/20

Les graphismes ont profité d’un bon ravalement de façade pour être mis aux goûts du jour. Sans pour autant être à couper le souffle, ils suffisent largement et le jeu reste fluide même quand il faut afficher de très nombreuses unités à l’écran. En revanche, certains détails chagrinent l’œil, comme les rames des bateaux qui ne sont pas animées ou les canons qui se déplacent tout seul.

Gameplay & prise en main : 13/20

Le gameplay reste très fidèle à l’original… trop peut-être. Les habitués de la série s’y retrouveront immédiatement et profiteront de combats dantesques, tandis que les néophytes risquent bien de rester sur le carreau faute d’ergonomie. Le poids des années se fait ressentir sur les mécaniques de jeu et injecter un peu de sang neuf n’aurait pas été du luxe. Nous aurions aussi aimé voir plus de différences entre les nations.

Musique et bruitages : 15/20

Cossacks 3 profite d’une très bonne ambiance sonore. Les musiques sont immersives et les bruitages plutôt réussis (hormis les cris de bébés quand on construit une maison). Il ne manque finalement que des doublages et un peu plus de diversité dans les bruitages pour être complètement plongé dans l’action (clairons, roulements de tambour, cris des officiers, etc.)

Durée de vie : 18/20

Le jeu profite d’une durée de vie vraiment solide. Les cinq campagnes vous retiendront devant votre écran une bonne trentaine d’heures et la moindre petite partie en escarmouche vous demandera entre une et deux heures. Le problème viendra surtout d’un gameplay trop répétitif qui laisse bien vite la porte ouverte à la lassitude.

Note pour ce test : 13/20

Cette refonte d’un classique du genre plaira certainement aux fans de la première heure mais convaincra difficilement les nouveaux venus. En effet, le temps d’investissement et le manque global d’ergonomie risquent fort de les rebuter. Même si Cossacks 3 fait toujours son petit effet avec ses déploiements massifs d’unités, il n’a hélas pas su s’aligner sur les attentes actuelles et souffre de mécaniques de jeu aujourd’hui dépassées

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