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"Même s’il est loin d’être exempt de défauts, avec en premier lieu un cruel manque de didacticiel, Surviving Mars a de nombreux atouts pour convaincre les fans de City Builder à la Anno. Une fois dompté, le jeu se révèle très complet, avec en prime un challenge bien corsé"
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Surviving Mars

La colonisation de Mars est sur bien des lèvres et ce ne sont pas les équipes de Haemimont Games qui diront le contraire. Avec Surviving Mars, le studio bulgare nous propose d’établir une véritable colonie sur l’astre rouge. Si l’idée a de quoi ravir Elon Musk, le titre a-t-il suffisamment d’atouts pour convaincre les fans de jeux de gestion ?

La conquête de l’espace a le vent en poupe ces dernières années. Entre Colony Base, Rimworld, Imagine Earth, Factorio, Aven Colony, ou encore Oxygen Not Included, les amoureux du genre ont largement de quoi satisfaire leur appétit. La concurrence est rude, mais les studios Haemimont Games ont de quoi tirer leur épingle du jeu grâce à leur savoir-faire. En effet, ses équipes sont notamment responsables de Glory of the Roman Empire, Tropico 3, 4 et 5, ainsi que du trop méconnu Victor Vran. Premier constat, Surviving Mars est un jeu de type bac à sable où l’on apprend à la dure. Comprenez que vous ne trouverez ici aucune campagne, ni manuel, ni didacticiel, pour vous apprendre les ficelles de la colonisation martienne. En revanche, une encyclopédie et de nombreux tool tips sont présents pour vous aider. Il n’empêche que les premières parties sont difficiles et les moins patients risquent fort de jeter l’éponge par frustration. De plus, le titre souffre de plusieurs soucis d’ergonomie et d’interface. Durant les premières heures, on a bien du mal à trouver les informations clés, on peste contre les rovers de transport et certaines icônes gênant la lisibilité, tout en maudissant les ressources placées en surface qui tendent trop souvent à se confondre avec de simples rochers. Pourtant, une fois les mécaniques de jeu assimilées et l’interface domptée on se rend compte que Surviving Mars n’a vraiment rien de sorcier et l’on profite pleinement d’un titre au gameplay bien huilé. Mais commençons par le commencement. Avant de partir à la conquête de Mars, vous devrez choisir un sponsor, un commandant, un logo, une quête ainsi qu’un lieu d’atterrissage. Vous trouverez 9 sponsors en tout, chacun influant la difficulté à travers les ressources qu’il vous fournira : financement, nombre de fusées disponibles, bonus de recherche, nombre de candidats de départ, etc. De plus, ces sponsors vous accorderont des bonus particuliers. Par exemple, l’Europe vous fera débuter la partie avec 5 technologies et vous enverra un financement supplémentaire pour chaque nouvelle technologie recherchée. L’Inde vous offrira une réduction sur le coût de construction des bâtiments ainsi que la technologie de l’Ingénierie Basse Gravité, vous permettant de construire des dômes de tailles moyennes dès votre arrivée sur Mars. De leur côté, les Etats-Unis vous fourniront davantage de financement et des fusées dotées de grandes capacités de stockage. Petit conseil en passant, lors de vos premières parties, optez pour la Mission martienne internationale qui permet aux fusées de synthétiser du carburant. Cet atout s’avère vraiment pratique quand on ne maîtrise pas encore toutes les mécaniques de jeu. De même, votre commandant, parmi les 10 disponibles, vous accordera divers avantages. Un meilleur financement pour le politicien, des drones plus efficaces pour l’inventeur, une augmentation de l’espérance de vie et de la natalité pour le docteur, etc. Le logo sera, lui, purement esthétique. Une fois ces éléments choisis et votre cargaison de départ définie, vous pourrez opter pour une quête. Même si elles sont optionnelles, nous vous conseillons vivement de les inclure dans vos parties afin de pimenter un peu l’aventure. Vous aurez à votre disposition 9 quêtes réparties sur 3 niveaux de difficulté. Il vous faudra, par exemple, faire face à l’ingérence d’une corporation terrienne ou élucider le mystère d’étranges rêves frappant vos colons. Ces petits scénarios de science fiction se révèlent bien écrits et très prenants. Ils vous proposeront parfois plusieurs embranchements et vous gratifieront de quelques bonus une fois terminés. Cependant, nous aurions souhaité qu’ils aient un impact encore plus fort en nous donnant l’opportunité de véritablement changer la face de notre colonie. Enfin, avant de partir dans l’espace, vous devrez fixer une zone d’atterrissage. Ce choix déterminera la quantité de ressources à votre disposition ainsi que les conditions climatiques, qui seront plus ou moins clémentes. Surviving Mars dispose d’un générateur de cartes aléatoires respectant la topographie réelle de Mars. Les studios Haemimont Games ont utilisé des images de la NASA pour recréer les principales caractéristiques du terrain, tout en respectant bien sûr les exigences du gameplay. Vous trouverez ainsi des lieux connus tels Olympus Mons, Arabia Alpha ou encore Elysium Bêta.


Seul sur Mars… mais pas pour longtemps !

Une fois le pied posé sur Mars, on est saisis par l’atmosphère qui se dégage du titre. Au niveau de la bande son, le jeu propose plusieurs stations de radio diffusant des chansons aux styles variés, agrémentés d’un brin d’humour et de réflexion, voire aussi un peu d’émotion. La réalisation et les graphismes, sans être à tomber à la renverse, font un très bon travail pour recréer la planète rouge et donner vie à nos courageux pionniers. Dès lors que notre colonie est bien installée, on peut admirer à loisir tous les petits détails qui parsèment Surviving Mars : la poussière qui s’accumule sur les dômes, les colons qui tirent les volets de leur appartement, font de l’exercice ou prennent leur repas, l’épanouissement des récoltes, le ballet des navettes de transport, etc. Mais avant d’en arriver là et de pouvoir profiter d’une colonie prospère il va falloir bucher ! Surviving Mars n’est pas un city builder comme Tropico ou Cities: Skylines. Non, le cœur du jeu se rapproche plutôt d’un Anno, ses mécaniques reposant essentiellement sur la récolte et la gestion de différentes ressources, avec plusieurs chaines de production. En tout, vous aurez à gérer 11 ressources différentes : les ressources vitales (eau, oxygène, électricité), les ressources de base (métal, béton, nourriture, métaux rares) et les ressources avancées (polymères, pièces détachées, composants électroniques, carburant). La colonisation se fait en 3 phases clés. La première concerne l’installation des structures de base afin de pouvoir accueillir vos premiers colons. Pour cela, vous aurez 3 types de rovers à votre disposition : les rovers d’exploration, ceux de transport et ceux de construction. Ils vous permettront de récolter des matières premières, construire les infrastructures nécessaires pour vous approvisionner en ressources vitales et construire votre premier dôme d’habitation. Une fois ce dernier établi, vous pourrez accueillir vos « fondateurs » pour débuter la seconde phase qui testera la viabilité de votre colonie. La participation de nouveaux candidats sera alors gelée le temps que la Terre vous évalue. Si vos fondateurs survivent à cette seconde phase, vous pourrez à nouveau accueillir des colons et vous lancer dans la phase ultime, celle de l’autosuffisance. Vos colons vous ouvriront de nouvelles opportunités, inaccessibles avec de simples rovers, comme l’agriculture, l’extraction minière, la production de ressources avancées ou la confection de drones. Ils peuvent avoir un métier (ingénieur, botaniste, scientifique, etc.) et des traits, positifs comme négatifs. Par exemple, Enthousiaste augmente la productivité du colon quand ce dernier est épanoui, Génie octroie des points de recherche bonus, Sexy augmente le taux de natalité, tandis que Faignant fait perdre de la productivité, Lâche double la perte de santé mentale après une catastrophe et Gourmand nécessite de prendre une double ration à chaque repas.



Ils ont également des besoins (se détendre, jouer, boire un verre, faire du shopping, etc.) que vous devrez satisfaire à l’aide des nombreux bâtiments, comme le bar, le casino, la boutique d’électronique ou encore le gymnase. En veillant au moral de vos citoyens et à leur épanouissement, vous gagnerez en productivité, réduirez les risques de dépressions et établirez les conditions idéales pour voir apparaître de nouvelles naissances. Car, pour que vos colons soient d’humeur à procréer, encore faut-il leur apporter un certain niveau de confort. Vous pourrez aussi construire des écoles, pour accorder des traits positifs aux enfants, et des universités pour apprendre un métier aux adultes. Car les colons qui ne sont pas spécialisés subissent une pénalité de rendement, au même titre que ceux ne travaillant pas dans leur domaine de prédilection. En cas de besoin, vous pourrez commander des ressource à la Terre contre de l’argent, que vous gagnerez grâce au financement de votre sponsor, à vos exportations en métaux rares ou en investissant vos points de recherche dans des brevets. La recherche, justement, se divise en 5 branches principales (biotechnologie, ingénierie, robotique, physique, social) plus une branche bonus pour les recherches avancées. En débloquant de nouvelles technologies, vous accéderez à des infrastructures inédites (fermes, générateurs, nouveaux types de dômes, etc.), mais aussi à toutes sortes d’avantages (amélioration du rendement des usines, bonus de moral pour les colons, extension de l’autonomie des drones, réduction des coûts de construction, etc.), ainsi qu’aux fameux brevets qui vous rapporteront de l’argent. Certaines idées piochent dans la science fiction pure et dure, comme les robots positroniques chers à Asimov, le clonage ou encore l’entrainement psychique. Chaque branche de recherche vous permettra d’étudier des technologies spécifiques, mais l’ordre dans lequel vous les débloquerez changera d’une partie à l’autre. Ce qui vous obligera à adapter votre stratégie de survie et évite de systématiquement reproduire le même schéma de jeu. Dans tous les cas, vous trouverez toujours en fin de course plusieurs Merveilles qui vous faciliteront grandement la vie. De leur côté, les recherches avancées servent de technologies jokers couvrant un large champ d’application. Vous les débloquerez par le biais de votre commandant et de la quête que vous avez choisie en début de partie, mais aussi de façon aléatoire, notamment en analysant des anomalies martiennes grâce à votre rover d’exploration.



Mars Attacks!

Survivre sur Mars n’est pas une mince affaire. Déjà les gisements que vous pourrez exploiter ne sont pas illimités. Vous devrez donc anticiper les futures pénuries en continuant à explorer les régions martiennes en quête de nouveaux filons, principalement l’eau puisque vous ne pourrez pas en demander à la Terre. Vous aurez aussi à faire face à 4 types de catastrophes : les tempêtes de sable encraseront vos installations, ce qui demandera un entretien accru ; les tourbillons de poussière endommageront tout ce qui se trouve sur leur passage ; les vagues de froid gèleront vos structures et vos réserves d’eau ; enfin les pluies de météorites détruiront purement et simplement tout ce qui se trouve sous l’impact. Heureusement, vous pourrez construire des lasers qui détruiront les météorites en plein vol. Sinon, rassurez-vous, les dômes n’explosent pas s’ils sont touchés par une météorite. Ils se fissurent, ce qui entraine une surconsommation d’électricité, d’eau et d’air. Outre ces avaries matérielles, les catastrophes auront un impact sur la santé mentale de vos colons. Certains risquent de faire des dépressions, et prendre par la même occasion un trait négatif. S‘ils dépriment trop, ils finiront par devenir nostalgiques de la Terre et rentrer par la première navette en partance, ou devenir des renégats qui voleront vos ressources ou, pire encore, mettre fin à leurs jours. Mais, globalement, le moral des colons n’est pas bien difficile à gérer, d’autant que certaines recherches permettent de diminuer l’impact psychologie des catastrophes sur les natifs de Mars. C’est donc surtout l’approvisionnement en ressources qui suscite du challenge. Car chaque structure génère un coût d’entretien vous obligeant à débourser régulièrement un peu de vos précieuses ressources. Ce qui nous confronte à des choix cornéliens en début de partie : faut-il opter pour des panneaux solaires fonctionnant uniquement le jour mais ne réclamant que du métal en entretien ? Ou plutôt des éoliennes qui fournissent de l’électricité en permanence mais ont besoin de pièces détachées ? Pourquoi pas un générateur Stirling, qui est bien plus efficace mais consomme des polymères pour être opérationnel ? Bien sûr, afin de réguler vos dépenses vous pourrez activer et désactiver vos bâtiments.



Durant les premières heures, vous aurez beaucoup de micro-gestion à faire avec vos rovers, afin de construire des bâtiments, récolter des ressources et les transporter. Et si le pathfinding s’en sort plutôt bien, il faut reconnaître que le transfert des ressources s’avère bien moins pratique que dans Anno. Heureusement, au fil de votre partie vous accéderez à un réseau de drones volants qui automatisera le travail. Vous pourrez également construire une structure spéciale appelée Flèche au centre de chacun de vos dômes afin de les spécialiser plus efficacement ou de leur apporter divers bonus. Par exemple, la Flèche équipée du Système de Récupération d'Eau se révèle bien utile pour les dômes focalisés sur l’agriculture puisqu’elle réduit la consommation d'eau de 70%. De son côté, la Flèche « Jardins Suspendus » augmente substantiellement le confort d’un dôme tout en répondant aux besoins de jeu, d’exercice et de détente des côlons. Et si vous avez besoin d’accueillir davantage de résidents : aucun problème. La Flèche « Arcologie » est là avec ses 32 habitations. Au total, vous trouverez 7 Flèches différentes. Comme tous les jeux de gestion, Surviving Mars s’avère assez répétitif, mais ceci est compensé par le choix du capitaine, de la quête, et de la zone d’atterrissage, qui conditionnent grandement la difficulté et apportent quelques variations à l’expérience de jeu. On regrette malgré tout quelques manques, comme l’absence de bâtiments en version « poche », à l’image du casino, seule structure capable de satisfaire le besoin de jeux de hasard, et qui n’existe qu’en grand. Autre objet de frustration, vous ne pouvez utiliser un extracteur que s’il se trouve à portée d’un dôme. , or cette dernière se révèle assez faible. Il aurait été intéressant de proposer une Flèche capable d’augmenter cette portée pour ainsi éviter de construire des dômes supplémentaire simplement pour exploiter une ressource un peu éloignée. Heureusement, le Workshop de Steam est là pour combler ces quelques manques et l’équipe de développement semble particulièrement réactive. Pour preuve, l’absence de connexion entre les dômes qui avait fait râler à juste titre de nombreux joueurs a été corrigée au bout de quelques jours. Les développeurs ont ajouté une mise à jour gratuite permettant de construire des tunnels afin de relier les dômes. Au final, Surviving Mars se montre très prenant quoiqu’assez lent, même en vitesse accélérée, et plutôt laborieux au début. Il vous demandera donc un réel investissement en temps et un peu de patience avant d’en savourer tout le sel. Mais c’est aussi ce qui fait qu’on éprouve une grande satisfaction lorsqu’on parvient à triompher de tous les obstacles pour établir une colonie digne de ce nom.

Jean-Marc Pichot
Graphismes : 15/20

Techniquement, le titre de Haemimont Games se révèle soigné et bien optimisé. Les graphismes sont beaux, sans être époustouflants, tandis que les nombreuses animations insufflent ce qu’il faut de vie à nos côlons, ainsi qu’aux tempêtes de sable, pluie de météores et autres tornades de poussière.

Gameplay & prise en main : 16/20

Surviving Mars réclame un certain d’adaptation qui risque bien de mettre des bâtons dans les roues des néophytes. La prise en main est loin d’être parfaite mais le jeu en vaut la chandelle ! Après un certain temps d’adaptation, on apprécie pleinement toute la richesse du gameplay. Relever les challenges de l’astre rouge devient alors un vrai plaisir et on en redemande.

Musique et bruitages : 16/20

Vous aurez 5 stations de radio à votre disposition, chacune avec sa propre ambiance musicale. Nul doute que vous y trouverez votre bonheur ! Les chansons sont variées et très bien orchestrées. De leurs côtés, les différents présentateurs ont aussi chacun leur style, pour un agréable mélange d’émotion et d’humour.

Durée de vie : 17/20

Surviving Mars dispose de plusieurs biais pour éviter de tomber dans la répétitivité inhérente au genre. Le choix des conditions de départ et l’aspect aléatoire des technologies permettent de varier les conditions de jeu et de pimenter les parties. De plus, le titre étant compatible avec Steam Workshop, nul doute que de nombreux mods viendront ajouter du contenu au fil du temps.

Note pour ce test : 16/20

Même s’il est loin d’être exempt de défauts, avec en premier lieu un cruel manque de didacticiel, Surviving Mars a de nombreux atouts pour convaincre les fans de City Builder à la Anno. Une fois dompté, le jeu se révèle très complet, avec en prime un challenge bien corsé pour peu qu’on pousse la difficulté à son maximum. Doté d’une réalisation impeccable, ainsi que d’une ambiance SF à la fois fun et prenante, le titre de Haemimont Games vous offrira de longues nuits la tête dans les étoiles.

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