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"BattleTech ravira les fans, mais risque de laisser les autres de marbre. Difficile à prendre en main et réclamant beaucoup d’investissement, il ne dévoilera sa richesse qu’aux plus persévérants. Ce n’est qu’après de nombreuses heures qu'il révèle enfin son plein potentiel. Difficile alors de quitter cet univers d’une extrême richesse."
Geek4Life
BattleTech

Après 5 ans d’absence, les robots géants de la série BattleTech sont de retour ! Mélangeant stratégie et gestion, ce nouvel opus revient aux sources de la licence pour combler les fans de la première heure.

Jeu de plateau créé en 1984 par Jordan Weisman, BattleTech connait à l’époque un franc succès et donne naissance au mythe des MechWarriors, soldats d’élite pilotant des robots de 200 m de haut. La première adaptation vidéo-ludique de la licence voit le jour en 1988 pour connaître un véritable essor jusqu’en 2004, avec une vingtaine de titres et de nombreux add-ons. Mais, depuis, pas grand-chose à se mettre sous la dent pour les fans de robots géants, hormis MechWarrior : Online, sorti en 2012. Puis, une campagne de financement Kickstarter lancée en 2015 pour redorer le blason de la série et lui offrir un nouveau souffle. Les fans répondent présents, finançant le projet à hauteur de 2,7 millions de dollars. Aux commandes de cette nouvelle adaptation, on retrouve Jordan Weisman et les développeurs de Shadowrun Returns, bien décidés à nous offrir une nouvelle génération de combats de Mechs, tout en respectant au mieux les origines de cet univers ultra riche. Cet épisode vous met à la tête d’une compagnie de mercenaires, que vous devrez commander sur le terrain durant des affrontements au tour par tour, et administrer, en veillant à l’entretien des Mechs, au budget, mais aussi au moral de l’équipage. On peut donc rapprocher BattleTech d’un XCOM dans ses mécaniques de gameplay, les deux titres associant une phase de stratégie à une phase de gestion, avec en prime une mort permanente de vos héros tombés sur le champ de bataille. Mais, disons-le franchement, si vous n’êtes pas un amoureux inconditionnel des Mechs, ou que vous cherchez simplement un jeu pour vous familiariser au genre gestion/tactique, alors autant vous tourner vers XCOM, plus accessible et abouti. Car BattleTech est un jeu fait par les fans pour les fans et, à ce titre, il ne plaira pas à tout le monde. Le jeu de Harebrained Schemes ne développe pas suffisamment son contexte pour les néophytes et reste bien trop opaque sur les ficelles de son gameplay. Il faudra donc vous montrer patient, persévérant, et aussi un peu indulgent, si vous souhaitez en profiter pleinement. Car ce n’est qu’après de nombreuses heures de pratique que BattleTech dévoile enfin tout son potentiel. Une fois ce cap franchi, on oublie la frustration des débuts pour s’enivrer de combats intenses à bord de notre tout dernier Mech.



Jamais sans mon Mech

Mais commençons par le commencement, à savoir l’histoire principale. Elle nous plonge au cœur d’un coup d’état visant la famille royale Aarano, qui dirige la Coalition D’Aurigan. Si vous n’avez pas fait MechWarrior en seconde langue une petite explication s’impose. Le jeu se déroule en 3025. L’espèce humaine a colonisé de nombreuses planètes autour du système solaire et cinq Grandes Maisons se partagent ce gros gâteau appelé la Sphère Intérieure. Bien sûr, la répartition de ce vaste empire ne s’est pas faite dans la joie et la bonne humeur, mais plutôt à grands coups de BattleMechs. Cela fait plus de 250 ans que la guerre fait rage à travers la galaxie, entrainant une régression technologique et jetant dans l’oubli le savoir-faire de la construction des BattleMechs. Chacun de ces engins de guerre a désormais une valeur inestimable. En bordure de la Sphère Intérieure, les Maisons Mineures tentent tant bien que mal de tirer leur épingle du jeu et de construire leurs propres empires à l’ombre des 5 géants qui règnent sur la galaxie. Notre histoire se focalise sur la descendante de la Maison Mineure Aarano, la princesse Kamea Aarano, qui s’apprête à être couronnée reine.



De notre côté, après avoir choisi notre origine ainsi que plusieurs faits marquants de notre passé, histoire de donner un peu d’épaisseur à notre personnage, nous sommes contactés par notre ancien mentor. Désormais au service de la famille Aarano, ce dernier a bien besoin d’un coup de main avec le couronnement qui se rapproche. En effet, notre vieil ami pressent qu’un coup fourré se trame dans l’ombre. Bien sûr, l’avenir lui donnera raison. Alors que vous escortez la princesse vers le lieu du couronnement, vous tombez dans une embuscade et devez vendre chèrement votre peau. On remercie alors le ciel (et les scénaristes) que la cérémonie se fasse à bord de BattleMechs ! Pour éviter de trop rentrer dans le détail, disons que malgré vos efforts vous serez contraint de fuir la planète, mais par chance un groupe de mercenaires vous recueillera et fera même de vous leur chef. Grâce à ce préambule, on distingue déjà plusieurs qualités et défauts du titre. Du point de vue des graphismes, il faut reconnaître que les modèles 3D sont assez basiques et que certaines textures font plutôt taches. On regrette également quelques bugs de caméra ou d’animation, mais rien de bien méchant. À noter tout de même que les animations des attaques au corps à corps manquent cruellement de dynamisme. Au moins, on visite des planètes aux décors variés et les champs de bataille sont suffisamment grands. Il y aussi des petits détails sympathiques dénotant d’un certain soin, comme la fumée qui s’échappe d’un Mech en surchauffe ou les étincelles crépitant sur les parties endommagées. Le titre profite de magnifiques illustrations, légèrement animées, servant à narrer l’histoire principale. Là-dessus, rien à redire, comme pour la bande-son très réussie ! La narration nous projette dans un univers très dense, avec beaucoup d’informations à assimiler. Si vous n’aimez pas les gros pavés de textes dans la langue de Shakespeare vous risquez fort de rester sur le carreau. Même constat niveau gameplay. Le didacticiel, durant le couronnement, est affreusement succinct et jamais le jeu ne prend le temps d’expliciter davantage ses mécaniques. Pour en savoir plus il faut discuter avec les membres d’équipage et consulter tous les tool tips. En plus d’être fastidieuse cette approche ne permet pas d’appréhender toutes les subtilités du gameplay. Ce n’est qu’après plusieurs heures de jeu (ou de recherche sur le net) qu’on comprend enfin le fonctionnement de la stabilité, ou qu’on découvre que les armes balistiques subissent une pénalité due au recul si on les utilise trop souvent. Dans un premier temps, on est donc autant excités de découvrir un univers d’une telle richesse que perdu devant sa complexité. Sans oublier qu’on se coltine en râlant le plus gros défaut de BattleTech : son optimisation calamiteuse, avec des baisses de frame rate et des temps de chargement interminables


Mercenaires à louer

Vous pourrez choisir librement vos missions, entre la campagne qui vous demandera d’aider la princesse déchue à retrouver son trône et des contrats aléatoires de mercenariats. Dans tous les cas, l’idée sera de récupérer un bon pactole, car plus que jamais l’argent est le nerf de la guerre. Avant que l’histoire principale ne se mette vraiment en branle, votre première préoccupation sera de rembourser les dettes de votre compagnie de mercenaire. Il faudra donc trouver des contrats juteux et faire attention aux divers frais. Entre les réparations des machines de guerre, les salaires des membres de l’équipage, l’entretien du vaisseau et le prix prohibitif des Mechs à la vente, préparez-vous à vous serrer la ceinture… du moins au début. Mieux vaut donc passer du temps sur les premières missions afin de les réussir dans les meilleures conditions et éviter la casse. N’hésitez pas à recharger une sauvegarde si besoin, car en cas d’échec la note peut s’avérer très salée, notamment si vous devez remplacer des membres perdus de vos Mechs. Lorsque vous acceptez un contrat, vous pouvez négocier 3 paramètres : la prime obtenue, le loot récupéré après le combat et la réputation auprès de l’employeur. Sachant qu’augmenter un paramètre fera descendre les deux autres. Avoir une bonne réputation auprès d’une faction permet d’avoir des rabais sur vos achats. Sur le long terme, cela peut se révéler utile mais, dans un premier temps, mieux vaut se focaliser sur la prime et le loot. Générés aléatoirement, ces contrats s’appuient sur 9 types d’objectifs : l’élimination de Mechs, la destruction ou la capture de bases, l’embuscade, l’assassinat, la récupération de données, l’exfiltration de VIP, l’escorte de convois et la protection de bâtiments. Dommage que l’évaluation de la difficulté (allant de 0,5 à 5) soit parfois incohérente. Il arrive que des missions ayant une difficulté de 4 soient bien plus faciles que d’autres évaluées à 3. Il en va de même pour les primes, qui ne sont pas toujours en corrélation avec la difficulté. Pourquoi diable aller se compliquer la vie dans une mission à haut risque qui paye des clopinettes, alors qu’on peut en accepter une autre bien plus simple qui rapporte 2 fois plus ? Le plus souvent accepter un contrat sera synonyme de voyage vers un nouveau système stellaire. Le trajet en jeu pouvant durer plusieurs semaines, vous devrez vous adapter à ces temps morts, idéalement en entamant le voyage alors que vos Mechs sont en réparation et vos pilotes à l’infirmerie. Durant vos pérégrinations, divers évènements aléatoires surviendront, comme un tournoi de poker organisé par l’équipage, une rencontre avec des pirates ou une demande d’aide d’un vaisseau inconnu. En fonction de vos décisions, vous écoperez d’un bonus ou d’un malus, par exemple un boost de moral pour l’équipage ou quelques blessés. Ces nombreux voyages sont l’occasion de découvrir des biomes variés, qui auront une influence particulière sur le comportement de nos Mechs. Les planètes désertiques entraineront des problèmes de refroidissement, celles plus rocailleuses mettront à mal la stabilité des Mechs, tandis que les biomes boisés offriront des couverts salvateurs. Les environnements polaires, tout comme les étendues d’eau seront, quant à eux, une véritable bénédiction pour les machines les plus gourmandes en chaleur.



Une aventure à la carte !


On avance donc à notre rythme dans la campagne qui propose pas mal de bons moments ! Grosso modo, les objectifs de missions sont les mêmes que ceux des contrats classiques, mais avec quelques éléments en plus pour venir pimenter le tout. Que ce soit un boss, des tourelles à désactiver, des Mechs de reconnaissance à intercepter ou encore un cargo à stopper avant son décollage, l’histoire principale sait se renouveler et on enchaine les missions avec plaisir ! Le jeu aménage également une certaine marge de manœuvre pour laisser au joueur le choix de son approche. Vous devrez, par exemple, protéger des entrepôts de carburant en éliminant les Mechs ennemis à proximité, tout en arrêtant des convois en fuite. Il sera alors intéressant d’opter pour des Mechs légers afin de rapidement vous débarrasser des convois, pour ensuite vous focaliser sur les forces ennemies. Ou peut-être préfèrerez-vous foncer sur les robots adverses et sacrifier un dépôt de carburant pour en faucher la moitié avec l’explosion, pour ensuite diviser vos forces entre les convois et l’éradication des derniers ennemis ? Dans ce cas précis, vous perdrez une partie du bonus de la prime, puisque vous n’aurez pas protégé tous les dépôts. Mais lorsqu’on se retrouve en infériorité numérique, faucher 4 Mechs ennemis d’un seul tir mérite bien la perte de quelques crédits. La campagne nous sert également des dialogues à choix multiples qui tireront partis des spécificités que vous avez données à votre personnage lors de sa création. Une bonne façon de nous impliquer dans les très nombreux dialogues, mais il est dommage qu’ils n’influencent en rien le déroulement de l’histoire. Cette dernière s’avère bien ficelée, mais peut-être trop dense, avec quelques problèmes de rythme et de tension. Certains protagonistes sont à peine introduits avant de nous donner une information clé, puis de retourner dans l’oubli. Le jeu pèche donc à créer des personnages vraiment mémorables et attachants. Le joueur lui-même, en tant que chef mercenaire au service de la reine légitime, a souvent l’impression de n’être qu’un second couteau dans cette vaste histoire. Et, en même temps, c’est le cas, nous ne sommes que les petites mains de Kamea Aarano, une « arme » non officielle, pratique et discrète. Il en résulte une certaine déception, celle de se sentir privé de l’aspect épique qu’on était en droit d’espérer. Quand il est question de constituer une armée pour reprendre tout un système stellaire, nous aurions vraiment aimé participer à des batailles dantesques au côté de cette armée. Mais non, au mieux, Kamea viendra nous prêter main forte et ça s’arrête là. Même constat pour la carte stellaire, qui manque d’ampleur en ne se focalisant que sur notre quadrant de l’espace. Elle se révèle bien étriquée quand on la compare à la carte officielle de BattleTech, qui est presque 20 fois plus grande. À tout prendre, nous aurions préféré une grande carte avec peu de systèmes à explorer plutôt que ce petit bout de galaxie hyper fourni. De toute façon, elle ne sert quasiment jamais, puisqu’en acceptant un contrat, on active automatiquement le trajet jusqu’à notre destination sans avoir à l’utiliser.



Gotta Catch 'Em All

Après des premières heures laborieuses, notre patience finit enfin par porter ses fruits. L’argent n’est plus trop un problème et surtout on débloque de nouveaux Mechs avec des équipements inédits. L’histoire principale nous permet notamment d’accéder à des technologies perdues, ce qui change clairement la donne. On dit alors adieu à nos petits Mechs faiblards du début pour rentrer dans la cour des grands ! Une fois ce cap franchi, difficile de lâcher prise, le collectionneur qui sommeille en nous s’éveille pour partir à la chasse aux Mechs. Là-dessus les équipes de développement ont fait du très bon boulot en nous proposant plus d’une trentaine de Mechs, qui se déclinent souvent en plusieurs versions. Au final, ce sont 56 géants d’acier qui vous attendent. En récupérant des carcasses sur le champ de bataille, ou en achetant des morceaux dans les différents magasins, vous pourrez assembler de nouveaux Mechs. Sinon, vous aurez l’opportunité de les acheter déjà tout prêts, mais là votre porte-monnaie en prendra un sacré coup. Ensuite, libre à vous de les modifier sous certaines conditions. En effet, vous ne pourrez pas installer n’importe quelle arme sur n’importe quel Mech. Vous disposerez de 4 types d’armement. Tout d’abord, les armes balistiques, très efficaces à moyenne et longue portée, elles peuvent engendrer de gros dégâts mais nécessitent des munitions. Mêmes chose pour les missiles qui ont, en plus, l’avantage de pouvoir tirer en cloche sur un ennemi. De leur côté, les armes à énergie sont plus légères et n’ont pas besoin de munition, mais elles dégagent beaucoup de chaleur à chaque tir. Enfin, les armes de soutien, comme le lance-flammes ou la gatling, font feu gratuitement après une attaque au corps à corps. En prime, vous pourrez ajouter des équipements, principalement des jet-packs afin de gagner en mobilité et pratiquer la technique de « la mort venue du ciel », ainsi que des refroidisseurs pour vos Mechs bardés de lasers. Quelques subtilités viendront s’ajouter par la suite, comme un cockpit renforcé, un système de visée ou un stabilisateur. Toutes sortes de modifications seront donc à porter de clé à molette, avec en prime la possibilité de mettre la main sur des armes améliorées. Tous les ingrédients sont là pour créer les machines de guerre de vos rêves, à condition de respecter leurs types d’armement ainsi que leurs tonnages. En effet, il vous sera interdit de surcharger vos Mechs et il ne sert à rien de les alléger. Donc si vous avez encore de la place, autant renforcer l’armure sur une ou plusieurs parties de votre robot. Car un Mech comprend 8 parties : 2 bras, 2 jambes, 1 tête, 1 torse et 2 épaules. Sachant que le torse et les épaules ont une valeur d’armure à l’avant et une autre plus fragile à l’arrière, il faudra veiller à ne pas vous faire prendre à revers. Une fois l’armure détruite, c’est la structure interne qui subira des dommages. Finalement, le membre sera perdu lorsque cette dernière arrivera à son tour à zéro. Perdre un bras réduira votre efficacité au corps à corps, tandis qu’une jambe détruite fera immédiatement tomber votre Mech. Attention, si la deuxième subit le même sort, vous serez hors de combat. Détruire les épaules permet de faire tomber les bras en endommageant au passage le torse. Et si votre Mech perd son torse ou sa tête c’en est fini de lui. Modifier ou réparer ces titans de métal peut prendre beaucoup de temps, surtout si vous devez remplacer un membre perdu. Il est donc judicieux de construire plusieurs Mechbays dans votre vaisseau afin d’avoir de nombreux Mechs prêts au combat et éviter de rester inactif durant les réparations. Vous pourrez apporter de nombreuses améliorations à votre vaisseau, pour, par exemple, réduire vos temps de trajet, accueillir davantage de Mechwarriors, augmenter leur moral ou accélérer leur entrainement. Dans les quartiers du commandant, vous aurez également accès à la personnalisation cosmétique de votre bande, qui se résume au choix d’un schéma de couleur et d’un blason. Dommage, nous aurions bien aimé donner un vrai style à nos Mechs chéris.



Tu tires ou tu pointes ?

Sur le terrain, là aussi les débuts sont fastidieux, le temps d’assimiler toutes les mécaniques de jeu. Tout d’abord, chaque camp agit à tour de rôle en fonction de l’initiative de ses Mechs. Les machines les plus légères pourront agir en premier ou bien conserver leur tour de jeu pour plus tard. Ensuite, en fonction de la distance parcourue durant votre déplacement, vous gagnerez des points d’esquive. Ils ne peuvent pas être cumulés d’un tour à l’autre et permettent surtout aux Mechs légers de survivre en esquivant les tirs. À la fin de votre déplacement, vous devrez orienter votre robot afin de définir sa zone de tir. Il sera aussi crucial d’éviter d’exposer des parties vulnérables ou endommagées. Durant la phase de tir, vous déciderez avec quelles armes vous souhaitez faire feu, afin d’économiser vos munitions et d’éviter de surchauffer inutilement votre Mech. Sinon, au lieu de tirer vous pourrez vous retrancher pour obtenir un bonus défensif et remonter votre stabilité. Il sera important de veiller à ce que vos machines restent stables sous peine de les voir s’écraser au sol et devenir une cible de choix. En outre, être mis au sol fait perde 1 point de vie au pilote. Les moins résistants n’ayant que 3 points de vie, ça peut partir très vite ! Vous ne rencontrerez pas que des Mechs sur le champ de bataille, mais aussi différents tanks. Certains se révèlent particulièrement dangereux malgré leur petite taille. Dans tous les cas, ils passeront un sale quart d’heure si vous les attaquez au corps à corps. En ce qui concerne les caractéristiques des MechWarriors, elles sont définies par 4 branches : Gunnery, Piloting, Guts et Tactics. Gunnery représente vos chances de toucher avec vos armes à feu. Piloting détermine votre habileté au corps à corps, votre vitesse de déplacement et votre stabilité. Guts accorde plus de points de vie au pilote, améliore ses chances de survie en cas de blessure grave, augmente le seuil de surchauffe des Mechs et minimise le malus de recul sur les armes balistiques. Enfin, Tactics permet de toucher plus facilement avec les tirs de précision et les tirs indirects. Petite parenthèse sur les tirs de précision que vous pourrez déclencher de deux manières différentes ; soit, grâce à une capacité de moral, soit, lorsque vous visez un Mech gisant au sol. Ils vous permettront de choisir quelle partie vous souhaitez viser en priorité. Idéal pour achever la destruction d’un membre endommagé, voire oblitérer un Mech léger d’une salve bien placée dans le torse. En progressant dans ces branches de compétences, vos MechWarriors débloqueront des capacités, à raison de deux par branches. Grâce à Gunnery, vous accéderez à Multi-Target, qui permet de répartir vos tirs sur 3 cibles différentes, et à Breaching Shot, qui annule les bonus de couvert d’une cible si vous ne l’attaquez qu’avec une seule arme. Piloting vous accordera Evasive Movement, pour gagner davantage de points d’esquive, et Ace Pilot, qui permet de tirer avant de se déplacer. Avec Guts vous débloquerez Bulmark, une réduction de dommage de 50 % si vous restez immobile, et Juggernaut, qui fait perdre de l’initiative à l’ennemi lorsque vous l’attaquez au corps à corps. Enfin, avec Tactics, vous obtiendrez Sensor Lock, permettant de révéler un Mech hors de vue tout en diminuant ses points d’esquive, et Master Tactician, pour améliorer l’initiative et la stabilité. Toutefois un MechWarrior ne pourra apprendre que 3 capacités, il faudra donc choisir judicieusement. Ainsi, il sera, par exemple, intéressant pour un éclaireur de combiner Evasive Movement, Ace Pilot et Sensor Lock, pour disposer d’une bonne mobilité couplée au gros avantage de pouvoir révéler de loin les Mechs ennemis. De même Bulmark, Multi-Target et Breaching Shot se marient parfaitement pour créer une plateforme de tir solide et performante. À cela s’ajoutent deux capacités de moral. Car, en fonction de leur condition de vie et des aléas des voyages spatiaux, vos MechWarriors profiteront d’un moral plus ou moins élevé. Ce moral alimente une jauge qui, en plus d’améliorer leurs performances, leur permet d’effectuer deux actions spéciales : le tir de précision et le mode vigilance. Nous évoquions plus haut le tir de précision, reste à voir les effets de la vigilance, qui diffèrent sensiblement de ce que les habitués du genre connaissent. Bien souvent, dans les jeux tactiques, le mode vigilance permet à une unité de tirer durant le tour ennemi si une cible passe dans son champ de vision. Rien de tout ça ici, ce qui risque de faire enrager les puristes. Le mode vigilance de BattleTech fonctionne comme un gros joker servant à booster momentanément un Mech. Ce dernier recevra après sa phase de tir un bonus en défense, une diminution de la perte de stabilité qui, en prime, repassera à son maximum, ainsi qu’un gain en initiative pour le tour suivant. Enfin, si votre Mech possède des jet-packs, il pourra accomplir « la mort venue du ciel », une action permettant de se propulser dans les airs pour retomber violement sur un ennemi. Bien pratique pour achever un ennemi au sol, cette technique s’avère également dangereuse pour son utilisateur puisqu’elle entraine des dégâts sur les jambes. À réserver aux Mechs les plus solides donc.



S’il peut sembler pauvre de prime abord, BattleTech se révèle finalement assez solide sur le plan de la stratégie. On regrette juste que le nombre de Mechwarriors sur le terrain se limite à 4 et l’absence d’une mini map. Quant à l’IA, elle se révèle un peu faiblarde par moment. Nous avons eu l’occasion de la voir plusieurs fois faire du sur place alors que nous la canardions de loin. Mais, globalement, les ennemis s’avèrent particulièrement retors et le challenge est bien là ! Il faudra compter une bonne soixantaine d’heures de jeu pour terminer la campagne. Sans trop en révéler, disons que la fin se montre à la hauteur de notre périple et nous réserve une belle surprise. Pourtant, l’aventure ne sera pas finie pour autant. Vous pourrez en effet continuer à sillonner la galaxie pour remplir des contrats, améliorer votre réputation auprès des différentes Maisons, et étrenner vos nouveaux Mechs. Pour renforcer cette durée de vie déjà conséquente, les développeurs ont inclus un mode escarmouche contre l’IA ou d’autres joueurs en ligne. Avant de partir au combat, vous devrez définir la valeur maximale des forces en présence, sauf si vous préférez jouer en mode illimité, puis choisir votre escouade de MechWarriors. Libre à vous d’opter pour une de celles déjà prédéfinies par le jeu ou bien de constituer votre propre groupe de toutes pièces. Il ne restera plus qu’à choisir une des 12 cartes proposées avant de faire parler la poudre et les canons laser ! Une bonne façon de prolonger l’expérience de jeu ou de tester certaines combinaisons de Mechs en dehors du mode campagne.


Jean-Marc Pichot
Graphismes : 13/20

Si BattleTech propose des modèles 3D assez basiques et des animations largement perfectibles, il se rattrape avec des champs de bataille vaste et variés. Quelques détails sympathiques viennent également agrémenter le tout, comme de la fumée s’échappant des Mechs en surchauffe. On retiendra surtout les magnifiques illustrations narrant notre aventure.

Gameplay & prise en main : 15/20

À priori assez pauvre, le gameplay du titre d’Harebrained Schemes se révèle au final assez complet et bien pensé. BattleTech aurait tout de même gagné à proposer davantage de capacités et surtout à se montrer plus accessible. Les joueurs les moins patients risquent fort de jeter l’éponge avant d’avoir atteint le cœur du jeu. Dommage.

Musique et bruitages : 16/20

Niveau bande-son le jeu s’en sort avec les honneurs ! Les musiques sont inspirées, les doublages, très vivants, nous plongent efficacement dans l’ambiance, que ce soit en combat ou dans le vaisseau. Les bruitages ne sont pas en reste et font du bon boulot pour renforcer l’immersion.

Durée de vie : 18/20

Terminer la campagne solo vous prendra une bonne soixantaine d’heures de jeu, sans pour autant marquer la fin de l’aventure. En effet, vous pourrez continuer à écumer la galaxie durant de très nombreuses heures afin de collectionner tous les BattleMechs. Pour couronner le tout, un mode escarmouche vous permettra de prolonger l’expérience contre l’IA ou entre amis.

Note pour ce test : 15/20

Il y a beaucoup de choses à dire sur ce nouveau BattleTech qui souffle le chaud et le froid. Il ravira à coup sûr les fans de la licence, mais risque fort de laisser les autres de marbre par manque d’accessibilité. Difficile à prendre en main et réclamant beaucoup d’investissement, il ne dévoilera sa richesse qu’aux plus persévérants. En effet, ce n’est qu’après de nombreuses heures de jeu que le titre d’Harebrained Schemes révèle enfin son plein potentiel. Difficile alors de quitter cet univers d’une extrême richesse avant d’en avoir fait complètement le tour. Là-dessus, rien à redire, la durée de vie est exemplaire. Au final, le principal défaut du titre concerne ses temps de chargements interminables. L’absence de localisation pourra aussi en rebuter certains, mais sur ce point une lueur d’espoir persiste puisque le jeu devrait être traduit d’ici quelques mois.

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