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"Si cette nouvelle adaptation de « Space Hulk » séduit les fans de la licence, elle risque fort de laisser de marbre les néophytes. "
Geek4Life
Space Hulk: Tactics

Après Blood Bowl, Cyanide investit à nouveau l’univers de Games Workshop pour raviver la licence Space Hulk. Deathwing avait tenté une approche FPS, plus ou moins réussie, cette fois Tactics opère un retour aux sources qui rend hommage au jeu de plateau originel.

Depuis son lancement, en 1993, la licence Space Hulk a connu bien des métamorphoses au fil des décennies. Tour à tour jeu tactique en temps réel ou au tour par tour, puis FPS tactique ou non, les adaptations du jeu de Games Wrokshop se sont succédées sans jamais parvenir à trouver la formule miracle. C’est au tour des Parisiens de Cyanide de s’y coller et de nous offrir un pur jeu tactique au tour par tour, avec deux campagnes et un mode escarmouche jouable en solo ou en multi. Si l’univers de « Warhammer 40.000 » ne vous est pas familier, rappelons qu’un Space Hulk est un colossal agglomérat d’épaves de vaisseaux spatiaux. Dérivant dans l’espace, ce patchwork de tôle et d’acier représente une menace pour l’Impérium. Par sa taille, il peut considérablement impacter n‘importe quelle planète qui aurait le malheur de se trouver sur sa trajectoire. Mais surtout, un Space Hulk est souvent habité, que ce soit par des Orks, des engeances démoniaques, des Cultistes du Chaos ou des Genestealers. Il est donc crucial de « purger » et mieux détruire ces gigantesques structures. Pour cette mission à haut risque, il est coutume d’envoyer l’élite de l’humanité, les Terminators Space Marine. Des soldats génétiquement modifiés, engoncés dans des armures ultra-lourdes. Sur le plan de la retranscription de l’univers, Cyanide a fait du très bon boulot. Les fans retrouveront l’esprit de « Warhammer 40.000 » et du jeu de plateau. La lourdeur des armures handicapant la mobilité des Terminators, il est crucial de bien préparer vos déplacements. Les longs couloirs qui émaillent le Space Hulk ne laissent que peu d’espace et vous paierez chèrement la moindre erreur. Car vous aurez à faire face à une horde de Genestealers spécialisés dans le corps à corps…



Pour l’Empereur !

Chaque membre de votre escouade, composée de 5 Terminators, dispose de 4 Points d’Action par tour. Il vous coûtera 1 PA pour chacune de ses actions : se déplacer d’une case, pivoter de 90°, faire feu avec une arme de base, interagir avec le décor ou attaquer au corps à corps. Et 2 PA pour utiliser une arme lourde ou passer en mode Surveillance, afin de tirer sur les Aliens durant leurs déplacements. Ces actions seront donc limitées, d’autant plus que vous ne pourrez pas économiser les PA pour en avoir davantage au tour suivant. Pour compenser cette rigidité, Cyanide a introduit un système original. Des cartes qui permettent de booster vos hommes par différents moyens. Par exemple, vous gagnerez 1 PA pour tout combat au corps à corps pendant un tour. Ainsi vous pourrez limiter l’aspect aléatoire du jeu et la faiblesse des Terminators. Ces derniers ont, en effet, bien du mal à tuer les Genestealers à distance et se font réduire en charpie au corps à corps alors qu’ils ne disposent que d’un seul point de vie. Utiliser judicieusement, ces cartes s’avèrent cruciales pour espérer survivre. Pour faire pencher la balance en votre faveur, vous disposerez également de deux Terminators spécialisés : l’Apothicaire et l’Archiviste. Le premier, médecin de l’équipe, a le pouvoir de ranimer un frère d’arme mortellement blessé s’il se trouve à proximité. En réalité, la probabilité qu’il y parvienne est si faible que vous pourrez très bien vous en passer. En revanche, le second dispose de divers pouvoirs psychiques très utiles. L’Archiviste peut bloquer un couloir en érigeant une barrière mentale, accroître sa puissance lors d’un corps à corps et utiliser une tempête psychique pour anéantir tous les ennemis présents dans une zone. Polyvalent et puissant, il devient vite un membre incontournable de l’escouade.

Terminator ou à raison

« Space Hulk : Tactics » se révèle être un jeu tactique très exigeant. Et l’on regrette que le didacticiel ne fasse que survoler les mécaniques de jeu. S’il explique bien la prise en main et présente les grandes lignes de gameplay, il passe hélas sous silence le mode Garde, l’emploi des armes lourdes, ou encore les risques d’enrayement. En revanche, il explique clairement le « mode de vue à la première personne » qui offre une immersion remarquable, mais n’a aucun intérêt tactique. On lui préférera donc la vue en 3D isométrique classique, bien plus pratique pour se repérer et gérer son escouade. Niveau immersion, le titre offre également de nombreuses cut scenes lors de l’apparition des Genestealers, des combats au corps à corps et des tirs. Venons-en à l’ergonomie. Le fait est qu’elle est plutôt laborieuse, voire indigeste, mais l’on s’y fait. Ce qui est plus gênant, c’est le déséquilibre que l’on ressent au fil des parties. L’avantage va clairement aux Genestealers et jouer les Terminators devient vite synonyme de frustration. Autant, durant la campagne solo, le système de progression et les conditions de victoire font qu’il est possible de s’en sortir, autant, en mode escarmouche, le sentiment d’impuissance domine. Pas de chance pour l’élite de l’Imperium qui a bien perdu de sa superbe. Vous pourrez toujours vous consoler en incarnant les Genestealers ou en créant vous-même vos scénarios. En effet, le titre dispose d’un éditeur de missions qui permet de créer vos propres cartes (avec des objectifs personnalisés) et de les partager avec la communauté.




Biomorphes contre poings tronçonneurs


Comme écrit plus haut, deux campagnes indépendantes sont accessibles dès le début. La première vous place à la tête d’une escouade de Blood Angels que vous personnaliserez au fil de votre progression dans l’aventure. La seconde, vous permet - pour la toute première fois dans l’histoire de la licence - d’incarner les terrifiants Genestealers. La narration se révèle classique et sans surprise. Tout ceci n’étant finalement qu’un prétexte pour lancer le joueur dans diverses missions. Côté Space Marine, il s’agit le plus souvent de récupérer un artefact ou d’activer une console avant de s’exfiltrer de la zone. Pour les Genestealers l’objectif est simple : tuer tout ce qui bouge. Les missions sont assez répétitives mais, heureusement, les environnements se diversifient au fur et à mesure. Vous trouverez des structures Eldars et Orks qui viennent dynamiser les parties en apportant quelques subtilités supplémentaires. Vous pourrez, par exemple, emprunter des portails warp pour vous téléporter. La campagne Blood Angels offre un sacré challenge et chaque victoire apporte un vrai sentiment de satisfaction. L’IA des Genestealers connait hélas quelques ratés en se montrant très (trop) prudente. En effet, il suffit de couvrir un couloir pour que les bestioles vous attendent sagement au tournant, de peur de rentrer dans la zone de tir. Si cela peut se comprendre en début de partie, pour économiser des troupes, cela n’a plus aucun sens quand elles sont en surnombre. Vraiment dommage, car cette stratégie de campeur nuit au dynamisme des parties et ne correspond pas à la psychologie des Genestealers. L’IA Space Marine est mieux lotie et c’est avec plaisir qu’on affronte les fils de l’Empereur ! Incarner les Genestealers, c’est découvrir une toute nouvelle façon de jouer. Dépourvues d’armes de tir, ces créatures sont redoutables au corps à corps et bien plus mobiles que leurs adversaires en armure. Chacun des tours est divisé en deux parties. Durant la première, vous pouvez sacrifier des cartes pour invoquer de nouvelles unités depuis vos nids. La seconde phase permet de donner des ordres à vos créatures et d’utiliser les cartes restantes pour booster leurs capacités ou faire apparaître des unités spéciales. Car Cyanide a eu la bonne idée d’introduire quatre nouveaux types de Genestealers ! Vous aurez donc la chance de faire la connaissance du Reaperfex, très rapide et capable de sauter par-dessus une unité, du Bulmark, qui possède deux points de vie, du Genestealer Miasmique, qui libère une fois tué un nuage de poison corrosif et, enfin, du dangereux Broodlord, une montagne de muscles aussi mobile que létale qui a la faculté de faire apparaître des Genestealers à ses côtés. Le rêve de tout fan de la licence – celui de pouvoir incarner cette marée de griffes et de crocs - est désormais comblé, et de la meilleure manière qui soit !

Jean-Marc Pichot
Graphismes : 15/20

Visuellement, le nouveau titre de Cyanide s’en sort très bien. La vue à la première personne et les nombreuses cut-scenes nous plongent immédiatement dans l’atmosphère oppressante et claustrophobe de Space Hulk. De même, les animations rendent justice à l’univers de Games Workshop en reproduisant fidèlement la lourdeur des Terminators et l’agilité des Genestealers.

Gameplay & prise en main : 12/20

Les mécaniques de jeu se révèlent très fidèles au jeu de plateau, à savoir rigides et exigeantes. Certes, elles ne conviendront pas à tout le monde, mais les fans de la licence ne pourront que louer ce parti pris. Cyanide apporte également son lot de nouveautés en introduisant un système de cartes qui permet, pour la toute première fois, d’incarner les Genestealers. Dommage que deux points noirs viennent entacher le tableau. En effet, l’ergonomie du titre est tout bonnement indigeste et le déséquilibre entre les deux factions gâche le plaisir de jouer les Terminators.

Musique et bruitages : 17/20

« Space Hulk : Tactics » profite d’une excellente immersion sonore. Que ce soit les musiques ou les bruitages, la bande son colle parfaitement à l’ambiance de ces dédales d’acier. Cerise sur le gâteau : le doublage français est vraiment de qualité.

Durée de vie : 16/20

Avec ses deux campagnes, ce nouveau « Space Hulk » a de quoi vous tenir longtemps en haleine. Malgré la répétitivité des missions, le jeu s’avère suffisamment prenant pour nous scotcher de longues heures durant devant notre écran. Le mode escarmouche en solo et en multi, couplé à l’éditeur de niveau, permet encore de prolonger l’expérience. Dommage que la faiblesse des Terminators vienne ternir le tableau et éroder l’envie de jouer.

Note pour ce test : 14/20

Si cette nouvelle adaptation de « Space Hulk » séduit les fans de la licence, elle risque fort de laisser de marbre les néophytes. Le titre de Cyanide se révèle, en effet, très fidèle au matériau de base. Il fait honneur à l’univers de Warhammer 40.000 ainsi qu’au jeu de plateau original, mais la lourdeur de son gameplay et son interface laborieuse frustreront les nouveaux venus. De même, le désavantage dont souffrent les Terminators pourra satisfaire les fans de challenges bien corsés, mais fera rager les autres. Dans tous les cas, on ne peut que louer la démarche de Cyanide de nous faire incarner - pour la toute première fois - les terribles Genestealers et d’offrir un éditeur de niveau afin de renforcer l’aspect communautaire et la durée de vie de ce nouveau bébé.

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