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"Nippon Ichi ne se mouille pas et reste sur ses acquis pour nous servir un nouvel opus dans la droite lignée de la licence. Pas de révolution donc, mais plutôt un concentré de ce que la série a de mieux à offrir. À moins d’être allergique au grinding, impossible de ne pas succomber aux atouts de ce 5ème volet"
Geek4Life
Disgaea 5:
Alliance of Vengeance

L’immuable Tactical RPG de Nippon Ichi revient dans un cinquième épisode survitaminé. Ce nouveau Disgaea poursuit le chemin de ses aînés, consolidant l’expérience de jeu sans chambouler la formule du succès. Mais cette recette fait-elle toujours merveille? La saga ne commence-telle pas à s’essouffler après plus de 15 ans d’existence ? Il est temps de le découvrir !

Ce nouvel opus nous plonge dès les premières minutes dans les affres de la guerre. Le seigneur Void Dark, un Overlord hyperpuissant, a décidé de conquérir l’intégralité des sous-mondes. Et le temps presse ! Son armée ayant déjà conquis presque la moitié des mondes démoniaques, bientôt il sera trop tard pour renverser la vapeur et vaincre le tyran. Heureusement, trois héros vont se dresser contre le belliqueux Void Dark ! Tout d’abord Séraphine, sémillante princesse du Sous-Monde Glamoureux, qui a été contrainte de fuir son royaume suite aux fiançailles arrangées par son père entre elle et Void Dark. La solution pour éviter ce mariage forcé est claire pour la jeune princesse : tuer son futur époux. Mais la tâche n’est pas aisée. Aux prises avec l’armée du tyran, Séraphine est sauvée in extremis par un guerrier solitaire prénommé Killia. Cliché du héros taciturne cachant un lourd secret, ce dernier cherche à se venger à tout prix du grand méchant. Ils seront vite rejoints par Red Magnus, la brute de service, qui veut vaincre Void Dark simplement pour prouver qu’il est bel et bien le plus puissant des démons. Commence alors une longue, très longue, aventure pour sauver les Sous-Mondes de l’emprise du despote. L’histoire n’hésite pas à puiser dans des recettes éprouvées, ni à se servir de grosses ficelles pour faire avancer l’intrigue. Il en résulte un scénario assez plat et perclus de poncifs sur la puissance de l’amitié, l’abnégation, le pardon et le partage. Ça reste sympathique et plutôt prenant grâce à la touche loufoque de Nippon Ichi, mais si vous n’êtes pas sensible à cette ambiance typiquement « shonen » alors cela risque fort de vous laisser de marbre. Au moins l’aventure nous permet de récupérer de nombreux personnages. Notre petite bande se verra régulièrement complétée par de nouveaux héros, ainsi que des Overlords secondaires. Ces personnages hauts en couleurs n’arrivent hélas pas à la cheville des figures emblématiques de la série, tel Laharl ou Etna. Bref, si l’histoire et le casting sentent un peu le réchauffé, ils n’en demeurent pas moins attachants. Les fans apprécieront le voyage, d’autant plus que cet épisode s’avère très dépaysant. Les pérégrinations de notre petite bande nous donneront l’occasion d’explorer des Sous-Mondes variés, allant des contrées hostiles du Sous-Monde Glacé aux mers corrosives du Nirvana Empoisonné, en passant par le château royal du Sous-Monde Sautillant. Cerise sur le gâteau, bon nombre de ces Sous-Mondes génèrent des effets durant les combats (défense réduite contre la glace, apparition de champignons magiques, système de défense laser, etc.), renforçant ainsi le caractère unique de certains lieux. Comptez une grosse centaine d’heures pour finir l’histoire, avec de nombreuses heures de grinding. La puissance des ennemis progressant bien plus vite que la nôtre il faudra impérativement revisiter d’anciens lieux ou explorer le Monde des Objets pour rester à niveau. Bien sûr, une fois l’aventure principale terminée le jeu ne fait que commencer ! Vous aurez encore de nombreux défis à relever, des bonus à débloquer et de nouveaux lieux à visiter, avant de réellement avoir fait le tour du jeu.


Prinny, or not Prinny, that is the question…

Niveau gameplay, on retrouve bien évidemment les éléments clés de la série : les géopanels, le monde des objets, les innocents, l’assemblée des démons, les réincarnations, etc. Les Magimorph sont aussi de la partie. Ils permettent à un personnage de type monstre de se transformer en arme pour être manipulé par un personnage de type humanoïde. Il existe même le double Magimorph pour que deux monstres se transforment en arme surpuissante. L’humain ainsi équipé obtiendra de gros bonus sur ses caractéristiques, ainsi que des capacités spéciales propres aux différents Magimorphs. Passé trois tours le sort disparait et les monstres retournent à la base. Si le titre présente tous ces aspects pour familiariser les néophytes, certaines parties sont hélas à peine survolées ou alors peu explicites. Cela n’empêche pas de profiter du jeu, mais les nouveaux venus risquent d’être un peu perdus au début. Si vous souhaitez maîtriser pleinement les subtilités du gameplay, vous devrez donc vous armer de patience. Le jeu en vaut la chandelle, Disgaea 5 offrant un très large éventail de choix pour la personnalisation. Avec 47 classes/races, plus les différents personnages principaux, chacun ayant ses avantages, vous aurez largement de quoi constituer l’équipe de vos rêves. La seule limite sera finalement la place disponible, votre équipe pouvant compter au maximum 111 personnages créés, plus les héros du mode histoire. Vous pourrez personnaliser vos troupes en leur faisant maîtriser plusieurs classes, en débloquant des parchemins ou en utilisant le nouveau système de Maléfices. Ce dernier confère à chaque classe une capacité unique, et vous permet d’équiper d’autres compétences de votre choix. Prenons, par exemple, un guerrier débutant. Il possède de base son Maléfice de classe, Cri Animal, qui augmente toutes ses caractéristiques de 15% par ennemi adjacent. Il dispose également de 5 emplacements supplémentaires pour activer d’autres Maléfices. Vous pourrez ainsi choisir Vaccin Poison, qui prend 1 emplacement et permet d’être immunisé au poison ou Maîtrise Muscles qui occupe 2 emplacements et booste vos points de vie de 10%. Voire Instinct de Combat qui, contre 3 emplacements, accélère de 50% le remplissage de la jauge de Revanche. Au total, il y a plus d’une centaine de Maléfices à débloquer. Vous pourrez les combiner à loisir du moment que vous ne dépassez pas votre nombre d’emplacements disponibles (ce dernier pouvant être augmenté de différentes manières). Ce cinquième épisode introduit également le système de Revanche et de Technique Ancestrale. À force de recevoir des coups, vos personnages entreront dans un état de rage, appelé Revanche, qui les rendra plus puissants pendant quelques tours. Si ce sont des Overlords, ils pourront en prime activer gratuitement leur Technique Ancestrale, un super pouvoir unique diablement efficace. Ainsi, Séraphine pourra utiliser son Regard de Balor pour charmer automatiquement toutes les unités masculines proches, tandis que Red Magnus deviendra gigantesque grâce à son Super Olympia. Mais attention, vos adversaires peuvent également profiter de ce système. En tuant les ennemis passés en mode Revanche, vous obtiendrez des Fragments de force qui vous serviront plus tard à augmenter les caractéristiques de vos personnages. Vos héros obtiendront également au fil de l’aventure des attaques combinées. En plaçant côte à côte deux héros qui sont liés ils pourront ainsi réaliser une super attaque dévastatrice !


Un gameplay toujours plus solide !

De nombreuses nouveautés font aussi leur apparition en dehors du champ de bataille. À commencer par les missions qui vous permettront d’obtenir de nouvelles classes, des quêtes, et toutes sortes de récompenses en accomplissant des objectifs variés (vaincre 5 archers, avoir une maîtrise de 30 en hache, donner 5 objets rares, utiliser 20 capacités, etc.). Une bonne façon de progresser, qui se combine parfaitement à l’aventure principale et à l’exploration du Monde des Objets. Vous pourrez aussi placer vos personnages dans diverses troupes. Ces groupes accordent à leurs membres un avantage (transformation en géants, bonus de vitesse, régénération, capture d’ennemis, etc.) ou débloquent de nouvelles fonctionnalités. Ainsi, vous accéderez au ranch des innocents, pour les faire évoluer et se reproduire, à la préparation de currys, dont les nombreuses recettes vous donneront de multiples avantages, et à la prison. La gestion des prisonniers revêt d’ailleurs une part importante dans le gameplay. Vous devrez tout d’abord les intimider via différentes actions qui feront descendre leur résistance. Une fois cette dernière tombée à zéro, trois choix s’offrent à vous : Recruter les prisonniers dans votre armée, les transformer en potions pour améliorer vos personnages, ou bien les libérer. Il est juste dommage que la technique spéciale d’intimidation soit toujours la plus efficace, rendant les autres actions inutiles. Ainsi, la gestion des prisonniers devient rapidement une routine peu exaltante, mais qui reste utile pour améliorer son équipe. De plus, vous pourrez utiliser vos prisonniers pour améliorer vos troupes, renforçant ainsi leurs bonus et leur permettant d’accueillir davantage de membres. Autre nouveauté, vous aurez l’occasion d’explorer les différents Sous-Mondes. Pour cela vous devrez tout d’abord constituer un groupe d’exploration, puis choisir une destination. Tout se fait ensuite automatiquement. Vous recevrez à la fin un rapport détaillant le déroulement de l’expédition. À la clé, de l’équipement, des tonnes d’or et surtout des armes légendaires. En prime, vous pourrez même capturer des prisonniers. Comme si ça ne suffisait pas, le Monde des Personnages vous occupera aussi de nombreuses heures. Chacun de vos personnages possède son propre monde qu’il peut visiter pour devenir encore plus fort. Le gameplay passe alors en mode « jeu de l’oie », avec une phase pour lancer les dés et une autre pour se déplacer sur le plateau de jeu. Vous trouverez 10 types de cases avec des effets aléatoires, ainsi que des adversaires à vaincre pour continuer à progresser. Ici, les combats se résument à comparer les stats de votre personnage à celles de votre opposant, et à lancer un dé pour ajouter un peu d’aléatoire. Les affrontements sont donc vite expédiés et peu palpitants, le véritable défi étant de passer la ligne d’arrivée avant la fin du temps imparti. En réussissant, vous pourrez choisir une amélioration pour votre personnage parmi une dizaine disponibles (augmentation des chances de coups critiques, davantage de contres, 1 case de mouvement supplémentaire, nouveaux Maléfices, etc.). Vous pourrez bien sûr revisiter ce monde pour récupérer plus d’améliorations, mais le coût en mana augmentera à chaque passage. La version « Complete » comprend les 5 DLC permettant de rencontrer les protagonistes des précédents Disgaea, voire d’autres licences de Nippon Ichi. Ainsi Laharl, Adell, Mao, Zeta, et bien d’autres, se joindront à vous une fois que vous aurez accompli les quêtes qui leur sont liées.



Une réincarnation parfaite ?

Tout n’est pas impeccable pour autant, cette suite tombant dans les mêmes travers que ses ainés. Visuellement, même si la série s’améliore d’épisode en épisode, elle reste toujours en dessous des standards actuels. Certaines attaques ont vraiment beaucoup de classe quand d’autres nous infligent d’ignobles flots de pixels. Globalement, la mise en scène pourrait être plus travaillée et offrir davantage de cinématiques. L’ensemble n’en demeure pas moins charmant grâce à un character design mignon et coloré. La traduction française comporte aussi son lot d’erreurs, mais au moins a-t-elle le mérite d’exister. Plus gênant, le jeu nous contraint à des allers-retours inutiles. Si vous souhaitez, par exemple, connaître vos missions en cours, vous devrez parler au PNJ pour qu’il vous les donne. Impossible de les consulter directement depuis le menu. De même, quand vous achetez un objet vous ne pouvez pas le comparer avec ceux en votre possession. Idem pour les nouveaux Maléfices, aucun moyen de vérifier ceux déjà équipés quand vous faites vos emplettes. Vous devrez donc ressortir de la boutique, puis aller dans le menu des personnages pour obtenir ces informations. Un manque d’ergonomie assez pénible, qui casse le rythme et devient de plus en plus frustrant au fur et à mesure que notre bande s’agrandit. Enfin, le système d’équipement aurait pu évoluer pour être plus cohérent. En l’état, on peut toujours s’équiper de quatre objets de n’importe quel type. Rien n’interdit donc d’avoir quatre paires de chaussures ou de lunettes. Nous aurions aimé trouver une approche un poil plus poussée, avec des emplacements dédiés, ou l’ajout de restrictions, voire des bonus en utilisant des combinaisons d’objets spécifiques. En même temps, rien ne vous empêche d’aborder le jeu avec le sens du roleplay si le cœur vous en dit. Hormis ces quelques anicroches le contrat est rempli, le charme opère toujours ! Le titre se révèle très prenant, extrêmement riche et pourra vous occuper plusieurs vies !



Jean-Marc Pichot
Graphismes : 13/20

Le jeu a beaucoup de charme grâce au character design de Takehito Harada qui fait toujours merveille. Mais, dans l’ensemble, il ne faut pas être trop exigeant, techniquement rien n’a vraiment changé depuis le premier épisode sorti en 2003. Le titre n’offre qu’une seule cinématique, celle d’intro, et manque de finitions. Vous tomberez régulièrement sur de gros pixels bien moches, certaines attaques n’étant visiblement pas passées à la HD.

Gameplay & prise en main : 18/20

Le gameplay se révèle comme à l’accoutumée riche et jubilatoire. Les nouveautés s’intègrent parfaitement aux anciennes mécaniques de jeu. Hormis quelques errances (ergonomie perfectible et manque de clarté sur certaines actions), c’est un sans faute. Avec 47 classes et plus d’une centaine de capacités à débloquer, vous disposerez d’un large panel de choix pour créer et faire évoluer vos personnages.

Musique et bruitages : 17/20

Ce nouveau Disgaea nous offre une bande son aux petits oignons qui nous accompagne efficacement durant nos longues sessions de jeu. Les musiques sont entêtantes et les phases de dialogues nous sont servies par des doubleurs au top, tant en japonais qu’en anglais.

Durée de vie : 19/20

Comme toujours la durée de vie est colossale. Finir l’histoire principale vous prendra une bonne centaine d’heures, sans parler des quêtes annexes. Ensuite, tout dépend de vous. Si vous cherchez à optimiser votre équipe et que le grinding ne vous fait pas peur, vous pourrez enchainer sans mal des centaines et des centaines d’heures de jeu.

Note pour ce test : 17/20

Nippon Ichi ne se mouille pas et reste sur ses acquis pour nous servir un nouvel opus dans la droite lignée de la licence. Pas de révolution donc, mais plutôt un concentré de ce que la série a de mieux à offrir. À moins d’être allergique au grinding, impossible de ne pas succomber aux atouts de ce 5ème volet : un gameplay ultra riche, des tonnes de challenges, une durée de vie colossale, le tout agrémenté d’une ambiance loufoque et colorée. Même si ce Disgaea n’est pas le plus recommandé pour découvrir la saga, les néophytes les plus patients pourront en profiter grâce à ses nombreux didacticiels.

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