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"Les équipes de Gasket Games nous servent ici des mécaniques de jeu bien pensées et des factions très plaisantes à jouer, chacune dans son style. (...) Stormground est l’exemple même du jeu de niche qui s’adresse à un public bien précis. Si vous êtes fan d’Age of Sigmar et plutôt du genre patient, vous pourrez apprécier Stromground"
Geek4Life
Warhammer Age of Sigmar:
Storm Ground

Focus Home Interactive et Gasket Games nous servent pour la première fois une adaptation vidéoludique du jeu de figurines Warhammer Age of Sigmar. Suite de Warhammer Fantasy Battle, Age of Sigmar prend place dans un univers de dark fantasy bien connu des fans des jeux Games Workshop. Ici la stratégie est à l’honneur, lors de combats au tour par tour où chaque décision peut avoir de lourdes conséquences.

S’il prend place dans le même univers rempli d’orcs, de nains, de preux chevaliers et de démons que Fantasy Battle, Age of Sigmar a passé un grand coup de balai dans le lore de Warhammer. Le Vieux Monde a été détruit suite à une guerre acharnée contre les forces du Chaos, entrainant la libération de puissants courants magiques. Les Vents de magie se sont alors dispersés pour donner naissance à 8 royaumes et de nouvelles alliances ont vu le jour, alors que la guerre reprenait de plus belle. Un vrai renouveau narratif pour Warhammer que Stormground n’exploite, hélas, pas suffisamment. Si vous ne connaissez pas l’histoire de ce monde façonné par des batailles épiques, ce n’est pas leu jeu qui va vous assommer avec les détails. À peine présente-t-il les 3 factions disponibles : les Stormcasts, les Nighthaunts et les Maggotkins. La première rassemble des guerriers humains imprégnés de la puissance divine de Sigmar. Vêtus d'une armure magique et traditionnellement équipés d’un marteau de guerre, l’emblème de leur Dieu, ces guerriers ont la peau dure. La seconde faction est constituée d’esprits et de spectres au service de Nagash, le Dieu de la mort. Ces messagers d’outre-tombe aiment se servir de leurs pouvoirs pour handicaper leurs adversaires avant de les faire passer dans l’autre monde. Enfin, la dernière armée à se joindre à la fête regroupe les démons et les adorateurs de Nurgle, le Dieu des maladies. Avec leurs corps difformes et leurs chairs putrides les Maggotkins répandent la corruption sur le champ de bataille pour créer un environnement qui leur est favorable. Ces factions auraient vraiment mérité d’être mieux mises en valeur, et si vous n’êtes pas fan de la franchise Warhammer, vous aurez peut-être du mal à vous immerger dans la campagne. Ici on enchaine les missions sans trop savoir pourquoi, mais si vous êtes curieux vous pourrez toujours lire les nombreux textes que vous débloquerez au cours de votre aventure.



Principal mode de jeu de Stormground, le mode Campagne, qui se décline en 3 niveaux de difficulté, nous invite à choisir une de ces 3 factions pour aller croiser le fer au nom de notre Dieu. Les développeurs ont opté pour une approche rogue-like, avec à chaque run une dizaine de missions, générées "procéduralement" et contenant plusieurs embranchements, qui se termine toujours par une confrontation avec un boss. Lorsqu’une unité trépasse elle est définitivement perdue, à moins de dépenser un précieux miracle pour la ressusciter, et en cas de défaite vous devrez tout recommencer depuis le début. Heureusement, vous gagnerez des équipements et des capacités que vous garderez d’une run à l’autre pour monter en puissance. Plus de 500 pièces d’équipement sont disponibles, ce qui offre aux parties une bonne marge de progression et une belle rejouabilité. Chaque faction dispose de 3 héros et d’une petite dizaine d’unités différentes, qui pourront gagner des niveaux pour débloquer de nouveaux emplacements de compétence. Grâce aux nombreux équipements et compétences vous pourrez construire un vaste panel de stratégies et profiter au maximum des styles de jeu de chaque faction.



Il est plaisant de constater que les 3 factions proposées reposent sur des mécaniques spécifiques, conférant à chacune un style de jeu bien particulier. Les Stormcasts pourront, par exemple, profiter d’une formation serrée avec leurs boucliers pour augmenter leur armure, faisant d’eux de véritables tanks sur pattes. Les Nighthaunts sont capables de se soigner en invoquant des feux follets et certaines de leurs unités explosent en mourant. Tandis qu’avec leur contamination les Maggotkins transforment le terrain pour obtenir des bonus, ou donner des malus à leurs adversaires. Mais avant de profiter de toutes les richesses de Stormground il va falloir travailler dur ! Déjà pour comprendre les mécaniques de jeu, car le titre n’explique quasiment rien, mais aussi pour débloquer le contenu, qui ne se dévoile que très lentement au joueur. Le titre s’avère hélas trop hermétique et demande beaucoup de patience. L’interface et l’ergonomie sont laborieuses, et le manque de tooltips se fait cruellement sentir. Clairement le titre s’adresse en priorité aux fans d’Age of Sigmar qui auront la patience de décortiquer le gameplay.

Le choc des héros !

Vous démarrerez chaque combat avec votre héros, puis à chaque tour vous gagnerez des points d’invocation, pour invoquer vos autres unités, et des points mana, pour utiliser leurs aptitudes. Comme cette mana est commune à toute votre armée il vous faudra l’utiliser avec discernement pour maximiser les effets et les cooldown. L’échelle des affrontements est assez réduite, les escarmouches ne faisant intervenir qu’une poignée d’unités, et la moindre perte peut avoir de grosses répercutions. Il vous faudra rester vigilants et bien réfléchir à votre positionnement, car le terrain a une grande importance. Certaines cases vous accorderont des points de mana ou d’invocation supplémentaires, tandis que d’autres vous blesseront si on vous y projette. Par endroit, vous pourrez même pousser un ennemi hors de la carte pour l’envoyer rejoindre son Dieu. Les positions surélevées vous donneront aussi un avantage, en attaque comme en défense. Le jeu vous demandera également de vous creuser les méninges lors de la composition de votre armée. À vous de construire vos forces en fonction de votre style de jeu et de jongler entre des unités faibles, mais coûtant peu de points d’invocation, et des soldats d’élite bien plus chers à déployer.



Le titre propose également un mode Multijoueur déconnecté du mode Campagne. C’est à dire que les éléments débloqués durant la campagne ne seront pas accessibles en multi. Vous pourrez vous entrainer en affrontant l’IA, mais c’est uniquement en vous opposant à des joueurs humains que vous progresserez. On regrette que le jeu ne propose pas de mode contre l’IA permettant une évolution d’armée afin de tester tranquillement les possibilités offertes. Dommage également qu’il soit impossible de déplacer la caméra avec les flèches du clavier. Certes, on peut le faire en pressant la molette de la souris, mais la sensibilité est tellement mal gérée que ça en devient quasiment inutilisable. Sans oublier qu’il est impossible de tourner la caméra, ce qui s'avère particulièrement gênant lorsqu’un morceau de décor ou une créature monstrueuse bloque la visibilité. Le jeu a aussi bien du mal à reproduire la dimension épique des batailles. Aucun mouvement de caméra ne vient souligner l’action, hormis à notre mort, et les musiques sont bien trop discrètes pour être vraiment impactantes. On se consolera en admirant les modèles 3D soignés de chaque faction, ainsi que la possibilité de créer son propre schéma de couleurs.



De plus, le multijoueur se heurte à plusieurs problèmes liés à son système de progression. Comme le nombre de joueurs est pour l’instant restreint le titre ne propose aucun système de “ladder” afin d’accélérer les rencontres. Il en résulte qu’un joueur débutant peut très bien se retrouver face à un adversaire bien plus fort que lui. En outre le jeu ne gère pas du tout les déconnexions, donc si vous tombez sur un joueur qui n’aime pas perdre et quitte subitement la partie, vous vous retrouverez ramené au menu, sans avoir gagné quoique ce soit. Bref une simple perte de temps. Un système de progression face à une IA aurait pu régler une partie du problème. Avec ses nombreux atouts et défauts AOS se révèle un peu cher pour ce qu’il propose actuellement. L’ensemble aurait mérité plus de finitions pour le rendre plus accessible. Une faction supplémentaire et plus de modes de jeu pour s’amuser n’auraient pas été du luxe non plus. Heureusement les fondations du gameplay sont solides et avec quelques mises-à-jour le titre pourrait grandement redresser la barre !

Jean-Marc Pichot
Graphismes : 13/20

Le rendu visuel du titre de Gasket Games est digne du jeu de figurines. Les modèles 3D ont beaucoup de classe, même si on regrette que les spectres aient des designs si proches. L’ajout de tenues alternatives et de la possibilité de créer son propre schéma de couleurs achèvera de conquérir le cœur des fans.

Gameplay & prise en main : 14/20

Stormground propose un gameplay vraiment solide, mais terriblement mal expliqué. Il faudra vous armer de patience pour profiter des nombreuses subtilités offertes par la vaste variété d’équipements et de compétences.

Musique et bruitages : 13/20

Les voix incarnant les différents protagonistes collent parfaitement à l’univers de Warhammer, mais il est regrettable que le jeu soit si bavard pour pas grand-chose. Les musiques de leur côté demeurent beaucoup trop en retrait pour refléter l’aspect épique des batailles.

Durée de vie : 15/20

Compter une petite trentaine d’heures pour aller au bout des 3 campagnes dans leurs 3 modes de difficulté. L’aspect procédural offre une rejouabilité très solide et vous aurez en prime beaucoup de contenu à débloquer. Vous trouverez également un mode multijoueur pour compléter le tableau. Une armée en plus et quelques modes de jeu supplémentaires auraient tout de même été bienvenus, histoire de varier les plaisirs.

Note pour ce test : 13/20

Stormground est l’exemple même du jeu de niche qui s’adresse à un public bien précis. Si vous êtes fan d’Age of Sigmar et plutôt du genre patient, vous pourrez apprécier Stromground et lui pardonner ses défauts. Certes, le lore de Warhammer est sous exploité, le titre n’explique pas suffisamment les éléments de gameplay et souffre d’une ergonomie peu pratique, mais il dispose également de solides qualités. Les équipes de Gasket Games nous servent ici des mécaniques de jeu bien pensées et des factions très plaisantes à jouer, chacune dans son style. La durée de vie est aussi bien solide, grâce à une bonne rejouabilité et de très nombreux éléments à débloquer. Si vous avez le temps, et le courage, de décortiquer le gameplay vous pourrez trouver une pépite, sans quoi le jeu vous laissera de marbre. Pour notre part, nous regrettons l’absence des Orruks, mais espérons que des mises à jour viennent améliorer l’expérience et ajouter de nouvelles factions.

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