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"Sans révolutionner le genre, Humankind a une personnalité suffisamment affirmée pour se démarquer de son grand rival. Bien sûr, tout n’est pas parfait, après tout Civilization non plus ne s’est pas fait en un jour. Mais on sent déjà un solide potentiel et on s’amuse beaucoup à faire évoluer notre peuple à travers les âges. "
Geek4Life
Humankind

Amplitude Studios part sur les traces de Civilization et espère bien détrôner le champion des 4X historiques. Le Français peut s’appuyer sur l’expérience obtenue avec Endless Legend et Endless Space. Mais cela suffira-t-il à proposer une expérience suffisamment originale pour tenir tête au géant Firaxis ?

Si vous avez déjà joué à Endless Legend, ou à Civilization, vous retrouverez dans Humankind beaucoup d’éléments familiers. A commencer par le système de territoires d’Endless Legend où la carte est divisée en régions ne pouvant accueillir qu’une seule ville ou avant-poste. Comme d’habitude, il vous faudra produire des ressources de base (nourriture, production, science, or et prestige) et obtenir des ressources stratégiques (chevaux, fer, cuivre, charbon, etc.), ainsi que des ressources de luxe (sauge, sel, thé, marbre, etc.). Vous devrez également mener à bien des recherches pour accéder à de nouvelles technologies et passer des décrets pour façonner la vie de vos citoyens. Les bases de Humankind n’ont rien de révolutionnaire mais, dès le départ, on peut noter que le titre d’Amplitude se démarque par plusieurs éléments. Déjà, vous n’avez ni ouvrier, ni colon à gérer. En effet, les villes construisent directement leurs aménagements et n’importe quelle unité peut établir un avant-poste que vous pouvez ensuite faire évoluer en ville autonome. Ces avant-postes ont un intérêt en tant que tels : ils vous permettent de récolter les ressources d’un territoire sans avoir à établir une ville à part entière. Car on atteint rapidement la limite de villes autorisées. Vous devrez alors choisir entre dépasser ce nombre, ce qui vous obligera à compenser la perte de stabilité avec des bâtiments ou des ressources de luxe, pour éviter que votre empire ne s’effondre, ou bien faire fusionner deux villes. Mais le coût exorbitant en points de prestige limite considérablement cette approche. L’autre option consiste à disséminer intelligemment des avant-postes pour occuper les territoires qui vous intéressent sans plomber votre stabilité. Heureusement, le jeu permet également d’augmenter le nombre limite de villes à travers différentes recherches. Il n’en reste pas moins que Humankind se concentre plus sur le développement de plusieurs villes bien placées, dont certaines peuvent s’étendre sur de très vastes territoires, plutôt que sur une course éperdue à la colonisation. Il est d’ailleurs très plaisant de voir ses villes s’étendre et évoluer au fil des âges. Sachez que vous pouvez construire des quartiers (caserne, port, ferme, comptoir commercial, etc.) pour booster vos différentes productions ou débloquer de nouvelles possibilités. Dommage qu’il ne soit pas facile de voir en un coup d’œil quelles zones sont occupées par quels quartiers, ce qui alourdit un peu trop la gestion des villes.

Créez votre propre civilisation !

Une autre différence, et sans doute la plus importante, c’est que Humankind ne vous fait pas jouer une seule civilisation pendant toute votre partie. Au lieu de cela vous devez incarner une succession de civilisations que vous choisissez au fur et à mesure de votre avancée dans le jeu. Vous commencez avec une tribu de la préhistoire et devez accumuler une série d’exploits (chasser des animaux sauvages, explorer de nouveaux territoires afin d'obtenir des points de science ou faire grandir votre population) dans le but d'obtenir votre première “étoile d’ère”. Grâce à elle, vous pouvez faire évoluer votre tribu et choisir votre première civilisation. Parmi lesquelles les Babyloniens, les Égyptiens, les Phéniciens, les Olmèques ou les Hittites. En plus de la première ère, celle du néolithique, Humankind propose 6 ères : ancienne, classique, médiévale, moderne, industrielle et contemporaine. Chacune dispose de 10 civilisations avec leurs caractéristiques propres, pour un bon paquet de possibilités. Lorsque vous changez de période, vous pouvez faire évoluer votre peuple en choisissant une autre culture et ainsi profiter de ses avantages, tout en gardant le trait héréditaire propre à votre ancienne civilisation. Vous cumulerez ces traits héréditaires tout au long de la partie pour créer différentes combinaisons d’avantages. Pour conserver les caractéristiques de votre civilisation actuelle, vous pouvez choisir de la transcender. Vous ne gagnerez pas de trait supplémentaire mais obtiendrez un bonus de Gloire. Or booster son score de Gloire est toujours bon à prendre puisque c’est lui qui détermine le gagnant en fin de partie. Sachant que le cœur de votre développement repose sur l’accumulation des “étoiles d’ère” pour passer à l’ère suivante et ainsi choisir une nouvelle civilisation. Pour les obtenir, vous devez accomplir des exploits parmi 7 domaines distincts : scientifique, militaire, expansionniste, agraire, marchand, constructeur, esthète. Ces domaines correspondent aux tendances des civilisations qui brillent chacune dans un domaine particulier. Il est important de ne pas trainer et de débloquer les ères rapidement, car dans Humankind c’est "premier arrivé, premier servi !" Les derniers à changer d’ère ne peuvent choisir que les peuples ayant été mis de côté par les autres joueurs. Ainsi, on peut se retrouver avec des civilisations qui ne correspondent pas à nos ambitions et il apparaît alors clairement que le titre devrait proposer plus de cultures différentes à chaque ère.

Faites du commerce, pas la guerre

Le système de combat de Humankind reprend les bases de celui d’Endless Legend. Une fois une bataille engagée, le jeu délimite une zone de combat dans laquelle s’affrontent les forces en présence. La victoire reviendra au camp ayant vaincu toutes les unités adverses ou à celui qui a capturé le drapeau de l’ennemi. Si, sur le papier, le concept est intéressant, dans les faits il y a encore des aspects à améliorer. Les champs de bataille sont trop petits et pas toujours très lisibles, ce qui gêne pour le positionnement et le déplacement de nos troupes. Un reproche que l’on peut d’ailleurs adresser aux déplacements en général, puisque hors des combats il arrive souvent que l’on soit obligé de faire un grand détour simplement parce qu’on n’a pas vu une pente trop escarpée pour notre armée. Le système de siège des villes, quant à lui, est bien pensé. Vous avez le choix de passer à l’attaque directement, ou bien de vous positionner près de la ville pour monter des engins de siège qui vous facilitent la tâche durant la bataille décisive. Dans l’ensemble, Humankind n’encourage pas vraiment la conquête militaire. D’ailleurs,, le but dans un conflit n’est pas vraiment d’écraser son ennemi mais de faire tomber son moral de guerre à zéro. Une fois que c’est fait, un accord est conclu et la guerre prend fin. Impossible donc de rester éternellement en guerre contre une civilisation pour la dépouiller de ses villes petit à petit. Vous trouverez également des peuplades neutres, l’équivalent des cités-états de Civilization, avec lesquelles vous pourrez forger des relations cordiales, voire les assimiler à votre empire. Notez également que Humankind se démarque du titre de Firaxis par son système de "merveilles". Pour rappel, dans Civilization le premier joueur à construire une "merveille" en a l’exclusivité. Ceux qui, au même moment, étaient en train de la construire ont juste perdu du temps, mais le jeu leur rembourse les ressources investies. Dans Humankind, on verrouille une "merveille" que nous sommes les seuls à pouvoir construire. Ainsi, il n’y a pas de raison de se presser puisque personne ne peut nous la chiper sous le nez. En revanche, il est dommage qu’une fois la tâche terminée aucune cinématique ou mise en scène vienne glorifier notre exploit.



La sauce prend, mais elle n’est pas encore assez relevée

Le titre d’Amplitude a certes de nombreux points forts, mais certains aspects sont trop basiques. Globalement, la diplomatie, le commerce et la religion fonctionnent bien, mais sans faire d’étincelles. Notez que l’IA n’est pas trop stupide et qu’elle ne propose pas des accords aberrants comme on peut le constater dans Civilization 6. Le système de pollution mériterait aussi d’être étoffé car, pour l’instant, il n’a que peu d’impact sur nos parties. On imagine facilement qu’Amplitude développera ces aspects avec de futurs DLC. Par ailleurs, on aurait bien aimé voir plus de soin apporté aux besoins et aspirations de notre peuple, pour vraiment marquer une différence avec Civilization. Mais, ici aussi, nos citoyens ne représentent finalement qu’une foule anonyme sans réelle personnalité. Si les parties de Humankind sont un peu plus rapides que celles de Civilization, elles n’échappent pas - hélas - à une certaine mollesse sur la fin. Lors de la dernière phase on répète souvent les mêmes actions en boucle. On aurait vraiment aimé qu’Amplitude tente quelque chose de plus original et fun pour la fin de partie. D’ailleurs, il faut savoir que le jeu s’arrête lorsqu’une action décisive est accomplie (gagner toutes les “étoiles” de l’ère contemporaine, aller au bout de l’arbre technologique, envoyer une mission sur Mars, etc.) et que la victoire est décernée au joueur ayant accumulé le plus de gloire, grâce à toute sorte d’actions (construire une merveille, faire le tour du monde, découvrir une merveille naturelle, construire un site sacré, découvrir l’électricité, etc.). Le gagnant n’est donc pas forcément celui qui met un terme à la partie. Avec ce système, il arrive qu’on sache pertinemment qui a gagné bien avant la fin, ce qui gâche l'intérêt des derniers tours. Sinon, un problème qui devrait être vite résolu via un patch, c’est la faible quantité de ressources stratégiques sur la carte. Pour l’heure, on subit trop souvent des pénuries qui nuisent grandement au plaisir de jeu. Mais là-dessus, on peut compter sur les équipes d’Amplitude, généralement très réactives pour rectifier ce genre d’erreur.


Jean-Marc Pichot
Graphismes : 14/20

Humankind offre de beaux visuels et des menus clairs, mais il se révèle assez gourmand en ressource. De plus, la mise en scène est moins dynamique que dans Civilization lorsqu’on compare, par exemple, les prises de contact avec les autres peuples ou la construction d’une "merveille".

Gameplay & prise en main : 15/20

Le gameplay se révèle bien huilé, avec suffisamment d’originalité pour se démarquer de la concurrence. Notamment grâce à la possibilité de mixer les civilisations tout au long d’une partie. Dommage que certaines fonctionnalités ne soient pas plus poussées, à l’image de la religion.

Musique et bruitages : 16/20

Amplitude nous sert ici, et comme il est de coutume dans ses productions, de très belles compositions musicales. On ne regrette finalement que l’absence d’un narrateur en VF pour vraiment renforcer l’immersion.

Durée de vie : 17/20

Comme tout 4X qui se respecte, Humankind a de quoi vous scotcher devant votre écran des jours entiers. Essayer de nouvelles combinaisons de civilisations donne vraiment envie de relancer une partie, même s’il faut reconnaître que les derniers tours manquent souvent de fun.

Note pour ce test : 16/20

Sans révolutionner le genre, Humankind a une personnalité suffisamment affirmée pour se démarquer de son grand rival. Bien sûr, tout n’est pas parfait, après tout Civilization non plus ne s’est pas fait en un jour. Mais on sent déjà un solide potentiel et on s’amuse beaucoup à faire évoluer notre peuple à travers les âges. Le titre mériterait davantage de cultures disponibles, ainsi que des améliorations, notamment sur les plans de la religion et de la diplomatie, mais nul doute que de futurs DLC viendront enrichir l’expérience.

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