Emblem of Roto marque le retour de la saga Dragon Quest en manga, en France. Sorti peu de temps après Fly / La Quête de Daï au Japon, il aura fallu près de vingt ans pour que ce shônen trouve le chemin de la France. Retour sur une saga phare avec les deux premiers tomes désormais disponibles aux éditions Ki-oon. Créé et édité par le studio Enix (devenu depuis Square Enix) Dragon Quest est un RPG mythique qui a conquis le monde avec plus de 50 millions de jeux vidéo vendus dans le monde. Le manga s’inscrit quant à lui dans l’univers, comme une véritable extension pour les fans. Il offre une aventure dans la lignée de monde d’origine. Avec plus de 19 millions de lecteurs au Japon Dragon Quest - Emblem of Roto compte bien raviver la flamme des lecteurs français restés sur leur faim avec le manga et l’animé de Fly.
Pour le pitch : Loran et Carmen sont les héritiers du légendaire héros de Roto. Suite à leur victoire sur les forces du mal, ils ont fondé chacun leur royaume au Nord et au Sud. A l’heure où Arus, le fils de Carmen, s’apprête à naître, son père, possédé par un démon, mène le royaume à sa perte. Les puissances maléfiques échouent cependant à faire du jeune prince leur nouveau roi grâce à la protection de sa mère et Lunafrea, la fille du Général en chef des armées du royaume. Désormais en fuite, le jeune prince grandi, élevé par Lunafrea dans le plus grand secret. A l’aube de ses dix ans, ils sont débusqués. Arus, qui commence alors à maîtriser ses pouvoirs, part en quête d’enseignement et d’alliés. Il leur faut contrer la montée des ténèbres d’autant qu’elles ont un atout majeur : le jeune prince de Loran baptisé Jagan s’est rangé au service du mal.
S’ouvrant sur un premier chapitre d’exposition, le premier tome de Emblem of Roto fait figure de tome d’introduction. Il permet d’installer l’univers, de replacer le contexte historique et les fondements de l’intrigue et, bien sûr, de présenter les nouveaux personnages qui vont se lancer dans une quête pleine de magie.
Pour shônen dans sa trame scénaristique Emblem of Roto relate les aventures d’un jeune garçon doté d’un potentiel hors du commun qui s’élance entouré de compagnons dans une quête aux enjeux cruciaux pour l’avenir du monde. Malgré un premier tome un peu lent, le tome 2 se conclue quant à lui sur l’apparition de nouveaux personnages essentiels. L’univers est manichéen. Arus est bon et son ennemi incarné par Jagan est le mal absolu. Les descendants de Roto sont les deux facettes d’une même pièce chacun œuvrant pour l’accomplissement de sa destinée. Arus incarne le jeune héros motivé par sa détermination, son courage et sa bonté.
L’auteur Kamui Fujiwara est en terrain connu. Chara designer de RPG sur des jeux aussi cultes que Terranigma ou Grandia, il a adopté pour l’occasion un trait proche de celui du mangaka Akira Toriyama, le chara designer du jeu vidéo Dragon Quest. Il a su puiser dans le design original (notamment pour le bestiaire incroyable) tout en se l’appropriant. Malgré tout, Arus conserve de vrais faux airs du célèbre Sangoku (Dagon Ball).
La richesse des personnages et des situations est donc renforcée par un dessin intemporel, une vraie réussite. Très vite des détails émergent et les nombreuses références à l’Egypte Ancienne contribuent à créer une atmosphère unique.
Kamui FUJIWARA offre avec Dragon Quest – Emblem of Roto un titre au scénario original, doté d’un graphisme élaboré qui n’a pas pris une ride. Malgré un démarrage un peu lent, à la différence des productions plus récentes, les nostalgiques se laisseront glisser dans l’univers de Dragon Quest. Pour les plus jeunes, il ne fait aucun doute que l’univers leur plaira. Il réunit tous les ingrédients nécessaires à l’aventure : action, aventure, humour, amitié et courage. Énergique, Emblem of Roto prend son envol à la fin du tome 2.
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Auteur : Kamui Fujiwara
Format : 11,5 x 17,5 cm – 224 pages
Nb de volumes : 21 [série terminée]
Editeur : Ki-oon
Genre : shônen
Prix : 6,60 €
Date de sortie : 15 mai 2014