Depuis sa sortie en 2015, Dying Light s’est imposé comme une référence du genre survival-horror en monde ouvert. Mélange unique de parkour dynamique, de combats viscéraux et d’une ambiance nocturne oppressante, le premier opus a marqué toute une génération de joueurs ! Sa suite, Dying Light 2 Stay Human, sortie en 2022, avait séduit par son ampleur mais divisé avec ses choix narratifs, son orientation plus RPG et ses défauts techniques. Alors, que propose cet opus 2025 ?
En 2025, Techland surprend avec Dying Light: The Beast. Ce projet, d’abord conçu comme une extension de Dying Light 2, a finalement pris l’ampleur d’un standalone. Objectif : revenir aux fondamentaux, proposer une expérience plus compacte mais plus intense, et renouer avec la peur qui faisait battre le cœur des survivants à Harran. On retrouve Kyle Crane, héros du premier épisode, mais cette fois, il n’est pas seulement en lutte contre les infectés, mais aussi contre lui-même ! L’histoire se déroule à Castor Woods, une région sombre et inquiétante mêlant forêts oppressantes, villages abandonnés et quartiers urbains délabrés. La narration met en avant la dualité de Crane, tiraillé entre son humanité et une mutation monstrueuse qui lui confère de nouveaux pouvoirs. À l’usage, cette suite est plus linéaire que Dying Light 2, car l’aventure se concentre sur l’ambiance et l’intensité dramatique, avec des personnages secondaires mieux exploités et une progression plus fluide. Cette orientation plus horrifique rappelle le premier opus et séduira les puristes de la franchise. Pour notre part, nous avons apprécié !
Beast Mode un gros changement
La grande innovation est le Beast Mode. Lorsqu’il l’active, Crane devient une véritable machine de guerre : griffes, force décuplée, capacités de démembrement impressionnantes… Les affrontements prennent une tournure beaucoup plus violente. Mais cette puissance a un coût : elle consomme une jauge spécifique, et son utilisation doit être gérée intelligemment sous peine de vulnérabilité ! Manette en main, le parkour reste le cœur de l’expérience. Toujours aussi fluide et intuitif, il permet des courses effrénées sur les toits, des escalades vertigineuses et des évasions haletantes. Une recette efficace. Les séquences nocturnes, plus oppressantes que jamais, rappellent pourquoi Dying Light est unique : à la tombée du jour, chaque pas peut être le dernier, les infectés devenant infiniment plus agressifs et rapides.
Techland a misé sur une direction artistique sombre et réaliste. Les effets d’éclairage et les environnements lugubres plongent immédiatement dans l’ambiance. L’introduction est très forte et montre que le moteur offre une technique puissante. Une fois en extérieur, la forêt de Castor Woods est particulièrement réussie, notamment avec ses brouillards épais et ses bruits inquiétants. Les tempêtes et orages renforcent aussi l’immersion, même si quelques bugs techniques viennent rappeler que le titre aurait mérité un polissage supplémentaire. Au lancement, on constate : pluie à l’intérieur, clipping, textures qui apparaissent tardivement. Visuellement, ce n’est pas une claque next-gen : il y a du très bon, et d’autres paysages ou mises en scène un peu moins réussis… Mais le jeu compense par son ambiance glaçante et son souci du détail dans les décors dévastés.
Une durée de vie honnête
La campagne principale se termine en une vingtaine d’heures, mais il est possible de doubler ce chiffre avec les quêtes secondaires, les zones à explorer et les collectibles. Le format standalone se traduit par une aventure plus compacte, mais plus rythmée que Dying Light 2. Ici, pas de remplissage artificiel : chaque zone a son intérêt, chaque mission secondaire offre une petite touche d’ambiance ou de gameplay. On valide ! Les complétistes et amateurs de survie pourront prolonger l’expérience en explorant chaque recoin, mais le jeu assume sa nature plus condensée. C’est un choix qui divisera forcément : certains regretteront le gigantisme de Dying Light 2, d’autres apprécieront ce retour à l’efficacité. Dans tous les cas, cet opus 2025 est un FPS à connaître pour les fans de jeux de morts-vivants.
Un rendu artistique solide, avec des environnements oppressants et une ambiance horrifique marquée. Les zombies sont bien animés. Quelques défauts techniques (clipping, bugs météo, absence de ray tracing au lancement) empêchent le jeu d’atteindre la “perfection visuelle”. Mais le résultat est déjà de bon niveau et les patchs correctifs devraient le bonifier.
On retrouve le parkour plus fluide, les combats intenses et on découvre le Beast Mode, véritable innovation. Les séquences nocturnes sont palpitantes ! Quelques imprécisions dans les sauts et une certaine répétitivité des quêtes annexes viennent ternir l’ensemble, mais le tout reste efficace.
L’ambiance sonore est remarquable : bruits inquiétants, cris glaçants et musiques qui renforcent la tension. Les doublages VF sont corrects. On note cependant quelques bugs audio ponctuels. Nous avons notamment rencontré un bug très rare sur la version PC où il n’y avait aucun son dans le jeu. Un problème non représentatif (car ultra rare), mais qui confirme que l’arrivée de patchs est nécessaire.
Il vous faudra une vingtaine d’heures pour la trame principale, avec un contenu secondaire généreux. Plus condensé que Dying Light 2, mais mieux rythmé et plus cohérent, cet opus 2025 est plaisant.
Avec Dying Light: The Beast, Techland réussit son pari : une expérience compacte et horrifique, fidèle à l’esprit du premier opus. Plus sombre, plus intense et débarrassé du superflu, ce standalone captive malgré quelques faiblesses techniques. Pas une révolution, mais un retour aux sources solide qui plaira aux fans de "survival-horror" en quête de frissons nocturnes.