Quand Dead Cells rencontre Dead Space ça donne Katanaut, un jeu d’action-roguelite bien gore. A l’aide de votre fidèle katana frayez vous un chemin à travers des couloirs remplis de monstres mutants.
Vous incarnez Naut, un soldat devant nettoyer une gigantesque station spatiale des horreurs cosmiques qui la peuplent. Alors que les habitants de la station se transforment en monstres digne du film The Thing, c’est à vous d’explorer ses méandres pour faire la lumière sur la situation. Vous allez donc devoir explorer des salles générées procéduralement, en trouvant sur le chemin tout un tas de bonus, comme dans Dead Cells. Vous pourrez dénicher des armes (une arme au corps-à-corps et une arme à distance) et équiper jusqu’à deux capacités spéciales. Quand vous trouverez de nouvelles capacités, vous pourrez remplacer les anciennes ou les recycler pour obtenir du plasma. Mais si vous tombez sur une capacité déjà équipée vous pourrez l’améliorer. Bien sûr votre exploration sera émaillée de rencontre avec des boss et chaque mort sera l’occasion d’améliorer Naut grâce à la réserve de plasma accumulée pendant la run.
Ceci permettra de gagner plus de points de vie, de munitions, ou encore de débloquer de nouvelles aptitudes. Kantanaut est assez généreux à ce niveau puisqu’il propose un peu moins de 200 améliorations, tout confondu. Les capacités sont variées, allant de ralentir le temps à créer une mini tornade, ou générer des balles explosives pour se défendre. Vous trouverez également bon nombre d’armes à distance, mais le game feel n’est pas toujours au rendez-vous. C’est au niveau des katanas que le bât blesse, puisque le jeu n’en propose que 6. Vous pourrez combiner tout ceci avec des implants et des avantages (récupérer plus rapidement des munitions, augmenter les chances de critique, etc.) pour obtenir un build bien efficace.
Ça va trancher !
Une des particularités du titre est d’utiliser un système d’endurance pour le personnage. Naut ne peut pas attaquer et esquiver indéfiniment, il faut lui laisser le temps de récupérer son endurance. Ceci ajoute une dose de stress durant les affrontements. Chaque partie t’impose un nouveau défi grâce à la génération procédurale, avec des itinéraires inédits et une ambiance propre à chaque étage (centre commercial, jardin, complexe industriel, etc.). Vous aurez aussi parfois à échapper à une horreur cosmique, vous forçant à trouver un autel caché dans le niveau pour la renvoyer dans un autre plan d’existence. Tout ceci fait de Katanaut un jeu très prenant et nerveux, tout en restant accessible. La difficulté est bien dosée et s’élève progressivement pour éviter une trop grande frustration. De plus, l’obtention régulière de nouvelles améliorations donne envie de poursuivre l’aventure.
En ce qui concerne l’ambiance, elle est très réussie, surtout quand on aime le gore et les mutants visqueux. La bande-son aussi nous met bien dans l’ambiance, que ce soit au niveau des musiques type synthwave ou des bruitages. Malgré tout plusieurs éléments viennent ternir notre enthousiasme. Le gameplay manque un brin de fluidité, ce qui pourrait en rebuter certains, même si on prend assez vite le coup de main. Il se passe parfois beaucoup de chose à l’écran et l’action n’est pas toujours très lisible. Les corps explosent, les bonus sont éparpillés dans les airs, les ennemis nous lancent des projectiles, quand d’autres se métamorphosent pour continuer à nous attaquer même à moitié morts. Si on ajoute à ça une DA très sombre, il n’est pas toujours évident d’analyser ce qui se passe et d’agir en conséquence. Mais ça peut aussi faire parti du charme du jeu. Nous avons également croisé quelques bugs mineurs. Le développeur de Katanaut étant très réactif, nul doute que ça sera vite corrigé. Ce qui nous chagrine le plus au final ce sont les boss, un peu trop génériques et pas très intéressants.
Visuellement le jeu s’en sort bien, avec un pixel art maitrisé, donnant vie à cette station orbitale envahie de créature cauchemardesques. La lisibilité de l’action n’est pas toujours au rendez-vous, mais le gore, lui, est bien là.
Katanaut offre de nombreuses possibilités avec près de 200 améliorations. Le gameplay est un poil rigide mais on s’y fait, bien heureux de découper tout ce qui bouge.
La bande-son colle très bien à l’atmosphère du jeu, grâce à des musiques rythmées et inquiétantes, complétées avec brio par les différents bruitages des créatures.
Katanaut sera vous retenir un bon moment devant votre écran, à débloquer toutes les améliorations, améliorer vos techniques de combat et avancer dans cette station maudite.
Même s’il n’atteint pas l’excellence de Dead Cells, Katanaut a de gros points forts pour se faire aimer des fans. L’ambiance rappelle Dead Space, avec ces créatures mutantes assoiffées de sang, sauf qu’ici on découpe dans le lard avec notre katana. Les nombreux builds possibles et l’action frénétique nous tiennent en haleine. Le contenu est assez solide pour nous occuper un bon moment et le plaisir de refaire une petite run est toujours présent. Une très bonne pioche pour les amateurs du genre.