Live Hard, Die Hard mélange stratégie en temps réel et gestion, avec un soupçon de roguelike, le tout sur fond de menace extraterrestre. À la tête d’une unité d’élite, vous devez orchestrer la contre-attaque et sauver l’humanité.
Le studio indépendant Asobism nous propose avec Live Hard, Die Hard, un jeu au concept simple pour une prise en main immédiate. Vous devez mener les opérations sur divers champs de bataille à bord d’un camion blindé, en gérant les soldats en première ligne et le support médical. Pour ce faire c’est facile, il suffit de cliquer sur l’icône d’action appropriée. L’écran est divisé en 2 parties, avec en haut les soldats qui se battent et avancent comme ils peuvent en massacrant les extraterrestres, et en bas la salle d’opération avec le médecin. En choisissant « Retraite » sur un soldat, vous lui ordonnez de retourner à la salle de soin, en cliquant sur le bouton « Chirurgie » sur un lit médical, vous demandez au médecin de s’occuper d’un blessé. De plus, vous allez récupérer des cadavres d’aliens en chemin et devrez les disséquer à l’infirmerie pour obtenir des échantillons. Grâce à eux vous remplissez une barre de « Side Effects » pour obtenir des bonus. Ils sont variés, allant d’un gain d’armure pour les soldats sortant de l’infirmerie, à une augmentation de la vitesse de déplacement du médecin, des dissections plus efficaces, ou encore des attaques spéciales supplémentaires.
Car vous avez aussi accès à un arsenal embarqué dans votre base mobile. Au départ vous disposez d’un canon capable de blesser les extraterrestres, mais pas leur base. Ce canon utilise de l’énergie, que l’on récupère avec le temps, ou qu’on peut recharger avec un bonus de « Side Effects ». Au lieu de disséquer un alien vous pouvez convertir sa masse en énergie, mais cela bloque le lit médical pour un certain temps. Au fil de l’aventure vous pourrez débloquer d’autres options, comme une bombe incendiaire, une grenade fumigène, voire un écran isolant pour protéger vos troupes des radiations. En combinant la gestion des soldats, du médecin, les armes spéciales, le système de « chaines de dissection » et les bonus, le titre d’Asobism maintient le joueur sous tension grâce à des actions variées. Les missions vous demanderont d’enchaîner plusieurs niveaux et vous pourrez conserver certains des bonus débloqués en cours de route. Ceci se révèle particulièrement pratique pour garder un avantage particulièrement précieux. Par exemple, vous pouvez savoir que sur votre route vous allez rencontrer des ennemis sensibles au feu et donc vouloir sauvegarder votre bombe incendiaire. Ou alors, vous souhaiterez sûrement conserver votre bouclier anti-radiations en prévision d’une zone irradiée. Seul souci, le jeu ne nous donne aucun moyen de favoriser l’apparition d’un bonus par rapport aux autres.
L’ultime espoir de l’humanité
Entre chaque mission vous retournerez dans votre quartier général pour souffler un peu. Ça sera l’occasion de recruter de nouveaux soldats, avec différents rôles (sniper, combat rapproché, etc.), même si vous ne pourrez en avoir que 4 sur le terrain. Vous pourrez aussi les promouvoir pour débloquer de nouvelles aptitudes selon leur rôle, mais aussi modifier leur génome et ajouter des implants cybernétiques. Ce sera aussi le moment de déstresser les troupes pour éviter les crises de nerf durant les combats. Live Hard, Die Hard parvient à donner une personnalité à chacun des soldats grâce à des styles visuels variés et divers traits caractérisant chaque personnage. Certains peuvent être alcooliques, pour retirer davantage de stress quand ils vont au bar, d’autres sont couards ou psychopathes. Au laboratoire vous pourrez investir vos points de recherche pour améliorer vos chances de survie, et visiter le marché noir pour acheter des présents pour vos soldats, ce qui réduira leur stress, des armes ou de nouveaux équipements pour votre base mobile.
Le jeu est assez généreux en contenu et profite d’une ambiance savoureuse. Avec son style cartoon caricatural et sa bande-son délirante, dotée d’excellents bruitages, difficile de ne pas tomber sous le charme. Le titre regorge d’humour, certes, on est loin du budget d’un AAA, mais avec ses petits moyens Asobism s’en sort très bien. La difficulté est bien dosée, on regrette juste qu’aucune option ne permette d’arrêter le temps pour une courte durée. En revanche, lorsque vous sélectionnez un soldat ou une arme spéciale, le temps est ralenti pour vous laisser une marge de manœuvre bienvenue. Live Hard, Die Hard est idéal pour de courtes sessions de jeu, et pour les petits budgets grâce à son prix très abordable (5 euros).
Le style 2D coloré et cartoonesque fonctionne à merveille, malgré les faibles moyens du studio. Les soldats ont des apparences variées. L’ensemble adopte un ton résolument loufoque pour notre plus grand plaisir. L’interface est claire et la prise en main immédiate.
Le mélange de gestion, de stratégie en temps réel et de mécaniques roguelike donne un cocktail réussi, où tout s’emboite à merveille. Les commandes sont simples et réactives, mais l’action peut devenir confuse par moments.
La bande-son est savoureuse avec des musiques bien dynamiques et surtout des bruitages qui font mouche. Il n’y a pas de doublage, les personnages s’expriment via des interjections ou des onomatopées qui collent parfaitement à l’ambiance caricaturale.
Comptez une petite dizaine d’heures pour finir le titre une première fois, avec une rejouabilité assez solide grâce aux pouvoirs aléatoires et à la difficulté progressive. Le contenu reste toutefois assez limité pour les joueurs en quête de mécaniques profondes.
Live Hard, Die Hard s’impose comme une expérience atypique et rafraîchissante. Son gameplay audacieux séduit immédiatement, avec son mélange de prise de décisions rapide en combat, de choix des bonus et des armes spéciales, avec dans un second temps un volet accès gestion lors de notre retour au QG. Le jeu brille par son identité visuelle et sonore, ainsi que la tension constante qu’il impose. Une expérience qui plaira à celles et ceux qui aiment sortir des sentiers battus pour dénicher des concepts originaux, surtout vu le prix très abordable du jeu.