Absolum est le fruit d’une collaboration entre Dotemu (Streets of Rage 4, TMNT: Shredder’s Revenge), Guard Crush Games et le studio d’animation Supamonks. Première licence originale de Dotemu, Absolum propose une expérience qui fusionne beat’em up rétro et roguelite moderne. Le jeu ambitionne de réinventer le genre en offrant une aventure riche, nerveuse et généreuse, jouable en solo, ou en coopération locale et en ligne.
Absolum se définit comme un « Rogue Em Up » : le jeu mêle beat’em up classique et mécaniques roguelite. Chaque run propose des niveaux courts mais intenses, générés procéduralement, avec des embranchements scénaristiques et des quêtes secondaires qui apportent une grande rejouabilité. Le titre nous plonge dans une fantasy sombre où la magie est devenue source de méfiance. Le royaume de Talahm a été ravagé par une catastrophe magique qui a fait sombrer la région dans le chaos. Profitant de cette instabilité, le Roi Soleil Azra a lancé une vendetta contre tous les mages du continent pour sceller leurs pouvoirs. C’est aussi l’occasion pour le despote de s’approprier de nouvelles terres et de manipuler la population grâce à son Ordre Pourpre. Le jeu vous propose d’incarner un des élèves de la grande enchanteresse Uchawi, pilier de la rébellion contre Azra. Chacun propose un style de combat unique aux multiples subtilités.
Galandra se bat avec une énorme épée pour assurer une bonne distance d’attaque, tout en maîtrisant des enchaînements d’attaques rapides au corps-à-corps. Karl, le dernier des nains libres de Talamh, a une portée plus limitée mais peut mettre une grosse pression s’il parvient à pénétrer la garde de l’ennemi. Il dispose aussi d’un tromblon pour occasionner des dégâts à distance. Cider, le voleur amnésique du groupe, est agile, enchainant les attaques sautées comme personne. Doté d’un bras mécanique, il est capable d’attraper ses adversaires de loin pour les rouer de coups. Enfin, Brome utilise la puissance des arcanes pour vaincre toutes les menaces. Ce mage batracien plane au-dessus du sol pour asséner des coups avec son bâton et déclencher des tirs magiques ou des attaques de zone.
Le tyran doit tomber !
Le système de combat est instinctif mais profond : combos rapides, sortilèges dévastateurs, contres et esquives, jongleries aériennes, avec en prime une personnalisation poussée des builds grâce à des power-ups variés. Vous pourrez aussi interagir avec des éléments du décor pour prendre une arme de jet ou chevaucher une monture. La progression roguelite fournit pléthore de bonus pour construire son build, en associant ses attaques à des effets élémentaires (brûlure, décharge électrique, bourrasque, etc.) ou en s’équipant de divers objets. Les runs permettent aussi d’accumuler des ressources à dépenser dans le hub de départ. Au fil des échecs et des réussites, chaque mort est l’occasion de débloquer de nouvelles compétences et d’améliorer ses personnages. Aucune partie se ressemble et le jeu évite habilement de sombrer dans la répétitivité propre au beat’em up.
L’ambiance visuelle est magnifique, avec des décors dignes d’un dessin animé interactif, portés par une direction artistique flamboyante. Les différentes routes nous font voyager d’une forêt lugubre, à une plage frappée par les vagues, un fort humain, un village goblins, ou encore une mine abandonnée. Là encore la variété est de mise. Comme pour le bestiaire qui vous opposera aussi bien des loups, des fantômes et des voleurs, que des piquiers, des champignons géants ou des morts-vivants. Les différents boss sont aussi des petits bijoux de charisme et de game design. La bande-son énergique signée Gareth Coker (Ori, Prince of Persia) et les doublages aux petits oignons subliment l’ensemble. Avec une difficulté très bien dosée et la possibilité de jouer à deux en coopération, en local ou en ligne, comment résister à l’appel d’Absolum ?
Absolum propose une esthétique cartoon éclatante, des décors destructibles et une animation de haut niveau grâce à Supamonks. L’univers visuel rend hommage aux beat’em up d’antan tout en apportant une touche moderne et colorée.
Le gameplay combine le meilleur des 2 genres, beat’em up et roguelite : combos, esquives et richesse des builds, avec une prise en main accessible mais exigeante. Grâce aux 4 personnages aux styles uniques chacun y trouvera son compte. La coopération locale et en ligne ajoute une dimension conviviale très bienvenue.
La bande-son, composée par Gareth Coker, accompagne parfaitement l’action et l’ambiance du jeu. Les effets sonores sont dynamiques et les doublages participent pleinement à l’immersion.
Grâce à ses mécaniques roguelite et à la diversité de ses personnages, Absolum offre une rejouabilité bien supérieure à celle des beat’em up classiques. Les nombreux embranchements et événements, couplés au système de progression et à la tonne de secrets à découvrir, décuplent la durée de vie du titre. Seul ou à deux, Absolum va vous retenir un long moment devant votre écran.
Carton plein pour Absolum, qui nous offre une expérience magnifique et nerveuse, dotée d’une durée de vie en béton ! Le gameplay, à la fois accessible et profond, s’appuie sur une incroyable rejouabilité pour nous pousser à découvrir les moindres recoins de Talahm. Avec la possibilité de vivre l’aventure aux commandes de 4 héros bien trempés, en solo ou en coopération, on ne s’ennuie pas une seconde. La lassitude, qui a souvent tendance à plomber le genre du beat’em up à cause d’une trop grande répétitivité, est ici balayée d’un revers de main par la diversité des builds et des événements aléatoires. Absolum s’impose comme une réussite majeure pour Dotemu et ses partenaires, un nouveau standard pour le genre !