Après un développement "atypique", débuté en 2014 à partir d’un projet solo, "Lost Soul Aside" est désormais disponible depuis le 29 août 2025 sur PS5 et PC. Soutenu par Sony (via le China Hero Project), il promet un mix explosif de visuel façon "Final Fantasy XV" et de combats nerveux à la "Devil May Cry". Verdict ?
Difficile de parler de "Lost Soul Aside" sans revenir sur son incroyable histoire ! Tout commence en 2014, quand Yang Bing, autodidacte, poste une vidéo de prototype utilisant l’Unreal Engine 4. Sa démonstration bluffante attire rapidement l’attention de Sony qui décide d’intégrer le projet au programme "China Hero Project", destiné à soutenir les studios chinois prometteurs. Ce coup de projecteur change tout : de projet "amateur", Lost Soul Aside devient une production ambitieuse, portée par une petite équipe "professionnelle" et attendue dans le monde entier. Plus de 10 ans plus tard, l’histoire nous met dans la peau de "Kazer", jeune héros taciturne, accompagné d’Arena, une entité vivante qui peut se transformer en armes et déchaîner des pouvoirs élémentaires. Ensemble, ils doivent lutter contre les "Voidrax", des créatures issues d’une autre dimension, tout en tentant de sauver "Louisa" et de percer le secret du "Life Nexus", source d’équilibre de leur monde... Le scénario, s’il reste "classique" dans sa structure, profite d’une mise en scène spectaculaire et de nombreuses cinématiques qui donnent une véritable dimension épique à l’aventure. DualSens en main, ce qui frappe d’emblée, c’est le rythme ! "Lost Soul Aside" est un jeu qui privilégie l’action immédiate. Les combats sont rapides, nerveux et plutôt impressionnants. Kazer enchaîne coups au sol et combos aériens avec une fluidité qui fait mouche. Le système d’esquive avec « timing parfait » permet de ralentir l’action et de contre-attaquer avec panache, ce qui apporte une dimension "stratégique" bienvenue. Arena, le compagnon "métamorphe", enrichit encore plus le gameplay. Ses transformations (cristal, glace, danse purgatoire…) modifient totalement la manière d’aborder les affrontements et donnent au joueur une palette d’options variées. Chaque boss demande une vraie adaptation : certains imposent d’abuser des esquives, d’autres nécessitent des attaques à distance ou l’utilisation des capacités élémentaires d’Arena.
Attention toutefois : Lost Soul Aside se présente comme un "action-RPG", mais l’aspect RPG reste "discret". On trouve bien un arbre de compétences et quelques améliorations, mais il n’y a ni "loot" massif ni personnalisation "poussée" comme dans un "Final Fantasy" ou un "Tales of". Le cœur du jeu, c’est le combat, et sur ce plan il excelle ! Les amateurs de systèmes complexes risquent en revanche de rester un peu sur leur faim. Mais - si vous aimez son background - il pourra vous séduire en cette rentrée vidéoludique de septembre 2025.
Quid de la technique ?
Techniquement, le jeu exploite l’Unreal Engine 4. Les environnements varient entre ruines futuristes, forêts luxuriantes et mondes parallèles aux couleurs psychédéliques. Les effets spéciaux (particules, lumières, pouvoirs élémentaires) donnent un côté « anime interactif » qui séduira les fans de shōnen. Sur PS5, l’expérience est globalement fluide en 4K, avec un HDR convaincant et l’utilisation du retour haptique de la DualSense pour renforcer l’immersion. Sur PC, en revanche, la situation est plus contrastée : si les configurations puissantes bénéficient de graphismes impressionnants avec DLSS et ray tracing, certains joueurs ont signalé des chutes de framerate et des bugs d’animation qui nécessiteront des patchs correctifs. Cela devrait rapidement être oublié avec les mises à jour. Esthétiquement, "Lost Soul Aside" assume son héritage "japonais". Personnages aux coupes stylisées, monstres démesurés, mise en scène dramatique : tout rappelle les références du genre ! Si certains saluent la beauté et le dynamisme visuel, d’autres (dont nous faison partie) pointent du doigt un côté parfois trop copié de "Final Fantasy XV". Reste que la mise en scène fonctionne et que les affrontements contre les boss impressionnent réellement. Côté bande-son à quoi s’attendre ? La musique alterne entre orchestrations épiques et morceaux électro plus nerveux. Dans l’ensemble, la BO accompagne bien l’action et participe à l’identité du jeu. Les bruitages sont réussis, notamment lors des impacts d’armes et des transformations d’Arena ! Côté doublage, pas de voix en français. Les voix originales chinoises sont convaincantes et immersives. En revanche, le doublage anglais manque de naturel, ce qui peut casser l’immersion.
Une fois lancé(e) dans l’aventure, comptez une vingtaine d’heures pour finir la campagne principale, avec des combats de boss particulièrement mémorables. Quelques quêtes secondaires viennent étoffer le contenu, mais l’expérience reste majoritairement "linéaire". La rejouabilité est limitée : une fois l’histoire terminée, seuls les amateurs de "scoring" et d’optimisation de combos trouveront un intérêt à relancer la partie. Néanmoins, pour un premier jeu de cette ampleur, le contenu proposé reste solide et cohérent avec les ambitions affichées. Si au lancement, le soft est perfectible, si tout est ajusté via les mises à jour, "Lost Soul Aside" pourrait bien s’imposer comme un titre efficace pour les amateurs d’action-RPG.
Sans être une "claque visuelle", le tout reste plaisant visuellement pour qui aime ce type de production et apprécie le background. Avec des environnements variés et des effets spéciaux spectaculaires le tout est plutôt efficace, malgré quelques soucis d’optimisation sur PC. Concernant la version PS5, elle offre un rendu plutôt impressionnant au lancement, sublimé par le HDR et le ray tracing. Les futures mises à jour vont l’optimiser et le tout devrait finalement faire honneur au travail de Yang Bing, 11 ans après sa démo !
Rapide, fluide et assez jouissif, le système de combat est la plus grande réussite du jeu. Les combos et transformations d’Arena offrent une belle variété. On regrette cependant une caméra parfois "capricieuse" et un aspect RPG un peu trop léger. Le tout est répétitif et l’univers ne plaira pas à tous les joueurs. Un action-RPG qui innove mais reprend aussi des codes déjà connus. Le résultat est en demi-teinte.
Nous profitons d’une bande-son qui accompagne bien l’action, avec un mélange orchestral et électro. Les bruitages renforcent eux le "punch" des affrontements. Mention spéciale aux voix originales chinoises, plus convaincantes que le doublage anglais. Notez qu’il n’y a pas de voix en français. Cela est forcément regrettable vu le temps de développement.
Le jeu nous offre une campagne principale d’environ 20 heures, rythmée et riche en boss. Les quêtes secondaires ajoutent du contenu, mais la rejouabilité reste limitée. Le soft est aussi répétitif et son univers peut rebuter certains (moins réceptifs et qui abandonneront en court de partie). N’ai pas "FinaL Fantasy" qui veut...
"Lost Soul Aside" n’est pas parfait, mais il s’impose comme une vitrine du potentiel chinois dans le domaine des "action-RPG". Spectaculaire, nerveux et accessible, il séduit par son gameplay ultra-dynamique et sa réalisation soignée. Malgré ses défauts (optimisation, scénario convenu, pas de doublage VF), il constitue une expérience à ne pas manquer pour tous les fans de "combats nerveux" et de mises en scène épiques.