Nous sommes en 2074, 10 ans après le soulèvement des robots et leur défaite. L’île isolée de Cendovia est désormais un havre de paix, mais cette tranquillité est en péril. Un soulèvement se prépare pour prendre son contrôle. Constituez votre armée et tracez votre route à travers les différents territoires pour prendre le dessus sur les autres factions. Au bout de la route se trouve la conquête de Cendovia.
Cendovia Uprising est un jeu de stratégie au tour par tour dans lequel vous personnalisez vos decks pour mener des affrontements sur des champs de bataille variés. Après le soulèvement des robots, une guerre civile appelée The Fracturing frappa la petite ile de Cendovia. Lorsque la poussière retomba, dix factions partagèrent l’île. Une paix précaire s’est installée, mais elle va bientôt prendre fin. Aujourd’hui, Cendovia est à nouveau la proie des conflits intestins. Il vous revient de prendre les armes pour votre faction et de la mener à la victoire. Pour y parvenir vous allez devoir construire un deck capable de surmonter toutes les épreuves. Le but d’un affrontement est de vaincre le commandant ennemi tout en protégeant le vôtre. En plus de votre Leader, votre deck se compose de cartes de départ (Starters) et de vos champions (Reserves). Chaque bataille commence avec votre commandant sur le terrain et vos Starters dans votre main. Lors des tours suivants, vous piochez et gagnez des points pour jouer des cartes plus évoluées. Vous avez 5 types de cartes : personnage, drone, portail, équipement et événement.
Les personnages se classent en différentes catégories en fonction de leur faction et de leurs capacités. Certains sont spécialisés dans l’usage des boucliers, d’autres peuvent soigner, faire beaucoup de dégâts à distance, ou encore tenter de convaincre un ennemi de rejoindre son camp. Les drones peuvent exploser sur les ennemis et créer des barrières pour bloquer leurs déplacements, mais aussi avoir des capacités plus spécifiques, comme se déphaser pour traverser les obstacles. Les portails sont des structures à placer sur le terrain pour obtenir divers avantages. Certains soignent les alliés proches, d’autres permettent de se téléporter, de lancer une grosse attaque à distance, voire d’empoisonner automatiquement les ennemis adjacents. Les équipements et les événements complètent l’ensemble en apportant de la versatilité offensive et défensive pour renforcer votre armée. Que ce soit en confiant un fusil de sniper amélioré à votre leader, en donnant une potion de frénésie à votre guerrier, ou en déclenchant un super tir de canon, ces cartes vous fourniront les outils pour renforcer votre stratégie.
Choisis ton camp !
Les premières parties se révèlent bien laborieuses devant tant de possibilités. D’autant que les nombreux didacticiels proposés ne suffisent pas vraiment à nous enseigner les ficelles du gameplay. Le mode entrainement a tout de même la bonne idée de proposer des défis pour se faire la main sans stress. Durant la campagne vous pourrez combattre sur une cinquantaine de terrains différents, chacun ayant ses spécificités. En capturant un territoire vous gagnerez l’accès à ses infrastructures pour renforcer vos capacités. Le choix de la faction a aussi son importance, chacune ayant ses atouts. Mais au fil de votre progression vous aurez l’occasion d’intégrer à votre deck des combattants d’autres factions pour développer vos propres stratégies. En plus du mode Campagne et de son mode Entrainement, Cendovia Uprising propose un mode Escarmouche pour jouer des matchs en solo contre les PNJ de votre choix, ainsi qu’un mode PVP en ligne pour affronter d’autres joueurs dans des matchs ou des tournois, publics ou privés.
Au niveau de la réalisation, le titre n’a pas les mêmes moyens qu’un triple A et ça se sent. Les modèles 3D des personnages et leurs animations sont très basiques. Leurs portraits sur les cartes ne relèvent pas vraiment le niveau. Au moins il y a de la diversité en termes de thématiques. Les décors se révèlent plus qualitatifs, mais inégaux, passant souvent du bon à l’insipide. Les musiques et les bruitages collent assez bien à l’ambiance. C’est surtout le doublage qui ressort du lot, avec un soin tout particulier dédié à cette partie. Pour apprécier Cendovia Uprising il faut pouvoir faire fi de la réalisation en dents de scie et avoir la patience de se plonger dans les très nombreuses règles. Bien gérer les placements de ses combattants et des portails durant les affrontements sera aussi crucial. On découvre alors un jeu profond, aux multiples subtilités, sur lequel on peut passer des heures à peaufiner son deck et ses stratégies.
Clairement on ne joue pas à Cendovia Uprising pour ses graphismes. Les modèles 3D et les animations sont dignes d’une PS2. Les décors s’en sortent mieux, mais l’intérêt du jeu réside ailleurs.
Cendovia Uprising propose un gameplay touffu, sans doute trop pour convenir à tout le monde. Car les didacticiels et la prise en main ne vous aideront pas vraiment à apprivoiser les nombreuses subtilités. Mais avec de la patience on découvre un jeu aux milles richesses.
La bande-son colle bien à l’atmosphère du titre. Si les musiques font un bon travail pour nous immerger dans l’ambiance, ce sont surtout les doublages qui impressionnent au vu du petit budget du jeu.
Si vous parvenez à percer les secrets de Cendovia Uprising et vous prenez au jeu de la conquête de cette île perdue, alors ce sont des heures et des heures de divertissement qui vous attendent. Dommages que le titre ne soit pas plus accessible pour permettre à un plus grand nombre d’en profiter.
Cendovia Uprising ne conviendra pas à tout le monde par son côté très « brute de décoffrage ». Le titre n’a pas le même niveau de finition que d’autre jeu du même genre, mais il propose une expérience originale, avec un gameplay très fouillé. Avec 10 factions et plus de 200 cartes à votre disposition, vous aurez de quoi faire pour construire votre deck ultime, capable de balayer toute résistance. Si vous parvenez à dépasser le manque d’accessibilité du titre et sa réalisation datée, vous passerez de bons moments à arpenter l’île de Cendovia.
