La saga "DOOM", véritable pionnière du genre FPS depuis 1993, n’a cessé d’évoluer tout en restant fidèle à ses racines. Après un reboot en 2016 qui a propulsé la série dans une nouvelle ère et "DOOM Eternal" qui a affirmé cette relance en 2020, l’annonce de "DOOM: The Dark Ages" en 2025 a suscité l’excitation des fans. Cette fois, l’univers se réinvente complètement, en s’inspirant du Moyen Âge et en introduisant des éléments fantastiques, tout en conservant la vitesse frénétique et l’intensité qui ont fait la légende de la série. Verdict ?
Avec "The Dark Ages", c’est dans une prémonition médiévale sombre, baignée dans des influences gothiques et des mythes anciens, que le "Doom Slayer" se lance dans un combat titanesque contre des démons issus des ténèbres. Dès les premières minutes, "DOOM: The Dark Ages" nous plonge dans un univers entièrement remanié. Si la série a toujours été connue pour ses environnements futuristes infernaux, cette préquelle prend un tournant radical : l’action se déroule dans un monde médiéval où des forces obscures ont ravagé l’humanité. Loin de l’armement ultra-technologique habituel, on se retrouve ici à incarner un Doom Slayer armé de lances, d’épées et d’armes de mêlée (massives). Cette transition vers un univers médiéval donne lieu à une direction artistique sublime, où chaque élément est conçu avec une attention particulière aux détails. Des châteaux en ruines, des forêts hantées, des temples perdus et des cavernes de pierre sont autant de décors qui s’offrent à nous au fil des niveaux. "L’artisanat" de la lumière et de l’ombre joue un rôle majeur, accentuant l’atmosphère oppressante de chaque zone. Dans le même esprit, les démons qui vous attaquent n’évoluent pas seulement dans leur esthétique mais aussi dans leur comportement. Notez que les squelettes animés, les trolls de feu, les chevaliers démoniaques ou encore les spectres médiévaux sont des ennemis "inédits" qui apportent une nouvelle dynamique dans les affrontements. L’un des points forts du jeu réside dans sa capacité à construire une mythologie dense, en nous permettant de découvrir des légendes oubliées, des artéfacts maudits et des anciens rites au travers de livres et de symboles disséminés tout au long des niveaux. Ces éléments enrichissent non seulement l’expérience mais renforcent la dimension "lore" du jeu, qui n’a cessé de se développer depuis le tout premier DOOM.
Un gameplay aux origines
Le gameplay de "DOOM: The Dark Ages" conserve l’ADN de la série avec une action frénétique, mais il intègre de nouveaux éléments de stratégie pour surprendre même les vétérans de la saga. L’un des ajouts les plus marquants réside dans l’introduction de nouveaux systèmes d’armement et de combats au corps-à-corps. Le bouclier tronçonneuse devient un instrument à la fois de défense et d’attaque, permettant au joueur de parer certains coups tout en tranchant les ennemis dans des scènes spectaculaires! Ce bouclier, couplé à des armes comme la masse d’armes, l’épée à deux mains ou encore le fléau, change complètement la donne en offrant une expérience plus "tactique" que ce à quoi on pourrait s’attendre d’un DOOM classique. Les combats "rapides" restent bien sûr la pierre angulaire du jeu, avec des mouvements de caméra ultra fluides et une réactivité immédiate aux commandes. Chaque niveau est un terrain de jeu ouvert où la frénésie est (vivement) encouragée, et la mobilité du personnage est un atout majeur. Il est impératif de se déplacer constamment pour éviter les attaques ennemies, car chaque coin peut abriter un piège mortel. Par ailleurs, l’arsenal classique du "Doom Slayer" a été réinventé avec des armes emblématiques adaptées à l’univers médiéval. Le pistolet de poing devient un arc long, la mitraillette se transforme en arbalète lourde et les grenades sont remplacées par des bombes de feu alchimique. Ce retour aux armes antiques s’accorde parfaitement avec l’ambiance du jeu et offre une variante tactique aux affrontements. Ce jeu est également marqué par une plus grande diversité d’ennemis. Alors que DOOM Eternal en 2020 proposait déjà une variété intéressante de démons, DOOM: The Dark Ages va encore plus loin avec des monstres inspirés de créatures médiévales mythologiques, des dragons démoniaques aux spectres immatériels, en passant par des chevaliers corrompus. Les stratégies de combat évoluent avec des ennemis plus résistants et une IA de plus en plus agressive, qui oblige à adapter son style de jeu en fonction des situations.
idTech 8 nous en met plein les yeux !
Sur le plan technique, "DOOM: The Dark Ages" fait appel au moteur graphique idTech 8, l’un des moteurs les plus avancés de la planète. Ce moteur permet non seulement d’atteindre des performances exceptionnelles, mais aussi de dynamiser les environnements en offrant une fluidité irréprochable, même lors de scènes de grande envergure. Les particules en 3D, les moteurs de lumière dynamique et la physique des objets sont sublimés pour offrir un spectacle visuel aussi impressionnant que fluide. La gestion des lumières et des ombres a été particulièrement soignée dans "DOOM: The Dark Ages", créant une ambiance oppressante, voire inquiétante, dans chaque zone. Les reflets sur les pierres des châteaux, les éclats des épées en plein combat et les flammes des feux de camps rendent le tout d’une beauté hypnotisante. Le jeu est optimisé pour permettre des performances excellentes même sur des configurations "moyennes". Avec un taux de 144Hz sur PC en DLSS activé, l’expérience visuelle atteint des sommets de fluidité, tout en maintenant une qualité graphique irréprochable. Testé sur un Intel i5 12400F avec 16 go de RAM et une RTX 3060 Ti le résultat est impressionnant. Sur consoles, "DOOM: The Dark Ages" s’en sort très bien, avec des graphismes solides en 4K dynamique et des résolutions élevées sur PlayStation 5 et Xbox Series X.
La bande-son de DOOM: The Dark Ages se distingue par son fusion métal et orchestration épique. Chaque morceau de musique est conçu pour accentuer l’intensité des affrontements, mais également pour s’intégrer à l’atmosphère gothique du jeu. Le compositeur Finishing Move, à qui l’on doit la bande-son de DOOM Eternal, revient pour livrer une partition impressionnante. Les guitares lourdes, les percussions tribales et les arrangements orchestraux créent un mélange explosif, propulsant l’action vers des sommets de tension. Ces morceaux s’adaptent parfaitement à l’intensité du gameplay, où chaque moment de calme est interrompu par une montée en puissance de riffs métalliques, augmentant la tension au fur et à mesure de l’avancée dans le jeu. Les effets sonores sont également d’une grande précision. Chaque impact, chaque explosion, chaque hurlement démoniaque résonne dans les enceintes avec une telle clarté qu’on se retrouve complètement immergé dans l’action.
Un avertissement essentiel : l’intensité et la photosensibilité
Une mention importante : DOOM: The Dark Ages est un jeu extrêmement dynamique et visuellement saturé, avec des effets lumineux puissants et des scènes d’action intenses. L’utilisation des éclats lumineux, des flashs et des lueurs vives peut poser un risque pour les joueurs photosensibles. Il est fortement déconseillé aux personnes ayant des troubles de photosensibilité ou des problèmes de vision de s’aventurer dans cette expérience, à cause des effets visuels rapides et des lumières clignotantes présents dans les niveaux.
Des graphismes de "DOOM: The Dark Ages" sont riches et détaillés, ce qui nous plongent dans un univers visuellement saisissant. La gestion des ombres et des lumières est impressionnante, mais quelques ralentissements peuvent apparaître lors de combats très intenses sur consoles ou avec des confirmations plus modestes. Les patchs correctifs devaient l’améliorer assez rapidement. Un très beau FPS bourrin et à l’ancienne.
L’ajout de nouvelles mécaniques de combat et d’armes enrichit l’expérience tout en conservant l’intensité qui fait la marque de la saga. L’équilibre entre frénésie et tactique est parfait. On s’amuse dès l’introduction ! Le concept n’a pas pris une ride... Cette nouvelle mouture s’avère redoutable.
Une bande-son est parfaitement adaptée à l’ambiance du jeu, avec des effets sonores puissants qui renforcent l’immersion. Une expérience soignée de A à Z.
Cette nouvelle version de Doom pour 2025 brille par une campagne solo généreuse, avec de nombreuses quêtes secondaires et des niveaux variés. Cependant, l’absence de mode multijoueur limite légèrement la rejouabilité sur le long terme. Dommage !
"DOOM: The Dark Ages" fait un excellent travail de réinvention tout en respectant l’essence de la saga. Ce jeu parvient à allier intensité, profondeur de gameplay et direction artistique unique. Un incontournable pour les amateurs de FPS, mais également pour ceux en quête de combats frénétiques. Un retour en force percutant qui fera date. Bravo à id Software pour avoir conservé les bases de l’original, tout en adaptant la série aux attentes de 2025. Redoutable !
