Jetrunner mélange parkour et FPS pour proposer un jeu de plateforme effréné. Participez à un nouveau sport futuriste, le Jetrunning, et devenez une star ! Mais pour parvenir au sommet vous devrez garder la tête froide et affûter vos réflexes, la moindre erreur pouvant coûter très cher.
Jetrunner propose 2 modes de jeu ; un mode défi pour apprendre à maîtriser les différents niveaux et un mode campagne, qui suit le parcourt de Nina White tandis qu’elle gravit les échelons du Jetrunning. Ce mode histoire entièrement doublé débute par un didacticiel censé nous apprendre les mouvements de base. Mais il faut avouer que cette partie est mal amenée par le studio. Le premier contact avec le jeu peut donc se révéler décevant. D’autant plus que Jetrunner ne nous permet pas de nous accrocher aux rebords des plateformes. Dommage car ceci limite les déplacements et impose de calculer ses sauts au millimètre près. Impossible de ne pas penser à Neon White, tant les 2 jeux reposent sur les mêmes mécaniques de gameplay, reposant sur la vitesse et l’action. Ici pas le droit à l’erreur, Jetrunner fait parti de ces jeux faciles à comprendre, mais difficiles à maîtriser. Le jeu mettra à l’épreuve vos reflexes, votre mémoire, mais aussi votre sens de l’observation pour dénicher les raccourcis cachés. Il faudra faire preuve d’initiative si vous voulez grapiller ces quelques secondes qui feront toute la différence. On comprend vite que le jeu s’adresse avant tout aux acharnés qui n’ont pas peur de recommencer des dizaines de fois un niveau. Même s’il est impossible de s’accrocher au rebord, Jetrunner propose dans l’ensemble une bonne variété de mouvements. Courez, sautez sur les murs, glissez, utilisez des traverses et aussi un dash avant pour vous projeter sur une courte distance. Vous avez aussi à votre disposition 6 gadgets pour parcourir rapidement les niveaux. Vous pouvez par exemple utiliser un grappin, ou des super bottes pour faire des sauts impressionnants.
Toujours plus loin, toujours plus vite
L’élément central dans vos nombreux gadgets reste votre pistolet qui est au cœur de l’expérience. Il est indispensable pour détruire des cibles placées dans le niveau et qui débloquent la sortie. Ratez-en une seule et vous êtes partis pour tout recommencer. Vous pouvez aussi donner un coup de poing pour détruire les cibles proches et gagner un peu de vitesse. Ce mélange d’action et de parkour peut être grisant quand tout s’enchaine bien, mais le level design casse parfois cette dynamique. En effet, certaines cibles sont placées de manière peu judicieuse et nous oblige à ralentir ce qui casse notre rythme. L’ambiance est très réussie avec des graphismes léchés apportant une bonne lisibilité à l’action. Un point indispensable quand la moindre erreur de jugement peut vous faire perdre tous vos efforts. La bande-son n’est pas en reste et renforce notre immersion, surtout grâce à la qualité des doublages. Riddlebit Software a fait du très bon travail pour donner vie à son jeu, qui reste toujours fluide. Un très bon point à mettre au crédit du jeu. Dommage que Jetrunner avance à 2 vitesses. Dans ses moments de grâce le titre combine parfaitement la vitesse et le tir pour délivrer une expérience enivrante. Mais trop souvent hélas les 2 types de gameplay se marchent dessus. Si on ajoute à ces approximations en termes de game design et de level design, un manque flagrant de checkpoint, on se retrouve avec une expérience très punitive. En tout cas rien à redire du côté de la réalisation, le titre propose de beaux visuels tout en cel-shading, et reste fluide tout au long de ses 60 arènes. Le doublage est aussi de qualité et renforce l’immersion. Jetrunner invite à explorer les niveaux pour découvrir des raccourcis, créer ses chemins et exploser tous les records. Mais la rigidité du gameplay et sa difficulté très punitive n’encourage pas vraiment la prise d’initiative.
Jetrunner s’appuie sur des graphismes en cel-shading très réussis. Les niveaux sont bien lisibles et le jeu reste fluide en permanence. Deux atouts indispensables pour un jeu de parkour action.
Le gameplay de Jetrunner peut s’avérer vraiment grisant quand tous les éléments s’emboitent bien. Mais les déplacements sont trop rigides et le level design souvent frustrant. L’expérience peut vite devenir une épreuve d’endurance.
La bande-son colle bien à l’atmosphère du titre, surtout grâce à son doublage de qualité. Les musiques font le job, sans être mémorables.
Jetrunner dispose d’un contenu solide avec 60 niveaux à parcourir. Le jeu invite à les explorer dans tous les sens pour trouver des raccourcis. Hélas, le gameplay mal dosé a tendance à freiner l’enthousiasme.
Avec Jetrunner ça passe, ou ça casse. Le titre ne plaira pas à tout le monde à cause d’un gameplay en demi-teinte qui ne va pas jusqu’au bout de sa promesse. L’expérience est punitive et plaira surtout aux acharnés qui sauront dépasser le sentiment de frustration pour maîtriser chaque arène. Avec de l’expérience et du sang-froid vous pourrez profiter de moments grisants où tout s’enchaine parfaitement. Reste à savoir si vous aurez la patience d’atteindre ce niveau.