Trois ans après Pokémon Legends: Arceus, Game Freak revient avec un projet qui intrigue autant qu’il fascine : Pokémon Legends : Z-A. L’idée est simple, mais ambitieuse : faire vivre l’intégralité d’un jeu Pokémon dans une seule ville ! A savoir : Lumiose City, la capitale de la région de Kalos. Exit les vastes plaines ou les routes numérotées : tout se passe ici, dans une cité "vivante", mouvante, où les Pokémon et les humains cohabitent dans un écosystème urbain. Reste à savoir si le pari tient ses promesses.
Dès l’introduction, Pokémon Legends : Z-A détonne ! La caméra survole Lumiose City, et l’on découvre une métropole baignée de lumière, de trafic aérien et de zones naturelles qui s’immiscent entre les gratte-ciels. Le jeu abandonne la structure en "régions séparées" pour proposer une "mégapole ouverte", découpée en quartiers distincts : marché central, zone industrielle, parcs suspendus, ruelles labyrinthiques, toits accessibles… Chaque zone possède sa propre "identité visuelle" et ses Pokémon spécifiques ! Renforçant ainsi le sentiment d’exploration malgré le cadre "urbain". Loin d’être statique, la ville "évolue" : de jour comme de nuit, des événements apparaissent, des habitants vous sollicitent, et des “Rogue Mega-Pokémon” déchaînés viennent parfois troubler la paix des rues. Ces affrontements dynamiques rompent la routine et rappellent les grandes heures des quêtes “alpha” de "Légendes Arceus". L’idée de centraliser l’aventure dans un unique environnement fonctionne étonnamment bien. Lumiose est vaste, verticalement structurée, et bourrée de détails : les cafés de dresseurs, les tramways, les tours d’observation, les zones interdites envahies par la végétation… L’exploration n’est plus une question de distance, mais de "curiosité". On passe plus de temps à observer les textures d’un mur, à se glisser derrière une enseigne lumineuse ou à grimper sur un balcon pour surprendre un Pokémon sauvage qu’à parcourir des kilomètres ! Game Freak a compris que la clé, ici, c’est la "densité".
L’histoire surprend par son ton plus sombre et orientée "technologique". Lumiose fait face à une crise : les “Rogue Mega-Évolutions”, ces Pokémon qui perdent le contrôle de leur transformation, sèment le chaos. Vous incarnez un jeune membre de la "Team MZ", chargée de rétablir l’ordre et d’enquêter sur ce phénomène. L’intrigue, s’avère un peu plus linéaire que celle d’Arceus, aborde des thématiques rarement explorées dans la série : le pouvoir de la science, la dépendance à la technologie, le rapport entre nature et progrès. Sans jamais devenir "moralisateur", le récit questionne la place de l’humain dans ce monde où tout peut être amplifié, y compris les forces naturelles des Pokémon. Cela change des aux opus ! Notez que l’on retrouve quelques personnages emblématiques de "Kalos" et des dialogues plus matures qu’à l’accoutumée. On sent que certains fans ont pris de l’âge... Certaines cinématiques offrent de beaux moments de mise en scène, notamment lors des séquences de panique urbaine ou des combats de boss en pleine rue.
Version Switch 2 et combat en temps réel...
Côté gameplay, c’est le grand tournant qu’offre "Z-A" : les combats se déroulent désormais en "temps réel". Vous contrôlez à la fois votre dresseur et votre Pokémon, enchaînant esquives, attaques et ordres stratégiques via une interface fluide. Chaque compétence possède un temps de recharge ; chaque mouvement compte. Cette approche rend les affrontements plus "nerveux", plus "immersifs", mais aussi plus "exigeants". Vous n’êtes plus un simple spectateur : vous êtes sur le terrain. Autre point important ? Les Méga-Évolutions font leur grand retour, mais dans une version repensée : temporisées, éphémères, elles consomment une jauge d’énergie et déclenchent des effets de zone spectaculaires. Attention : certaines missions exigent leur maîtrise pour vaincre des boss aux comportements imprévisibles ! Ce système redonne du sens à la mécanique tout en introduisant une vraie tension "tactique". Si les puristes du "tour-par-tour" peuvent être déstabilisés, la transition est réussie : la gestion du "timing" et des positions rend le tout intuitif et addictif. Les combats de rue, notamment lors des événements “Z-A Royale”, figurent parmi les plus impressionnants visuellement qu’on ait vus dans un jeu Pokémon.
Sans surprise, c’est sur Switch 2 que "Pokémon Legends : Z-A" révèle tout son potentiel ! La fluidité atteint 60 fps constants, les textures sont plus fines, la distance d’affichage améliorée, et les effets de lumière transforment la ville en vitrine technologique. Les reflets sur les vitrines, la pluie qui ruisselle sur les pavés ou les particules d’énergie lors des méga-évolutions donnent un rendu inédit pour un titre Pokémon. Les temps de chargement sont quasi inexistants, et l’exploration devient d’une douceur rare pour un jeu de la série. On aime le rendu et l’ambiance du jeu. Sur la Switch “classique”, le titre reste "solide", mais les compromis sont visibles : résolution abaissée, framerate instable et quelques ralentissements dans les zones très animées. Rien de dramatique, mais la différence saute aux yeux pour qui a goûté à la version Switch 2.
Quid de la bande son ? C’est probablement le point le plus "mitigé". Si les bruitages et effets d’ambiance sont réussis (cris des Pokémon, sons urbains, fond sonore réaliste), la bande-son musicale manque parfois de relief. Certains morceaux d’exploration se répètent trop vite, et l’absence de doublages français accentue cette sensation de "vide" dans certaines scènes. C’est d’autant plus dommage que le reste de la production sonore est de bonne facture : les méga-évolutions explosent avec puissance, les ambiances de nuit sont feutrées et immersives, et les sons de combat offrent un vrai punch.
Et y a-t-il de quoi s’occuper ? Comptez environ 20 heures pour boucler la trame principale, sans vous presser. Mais le jeu regorge de quêtes "annexes", d’événements dynamiques et de défis quotidiens. Le contenu “post-game” s’annonce riche, notamment avec le DLC “Mega Dimension” déjà prévu pour 2026. Les missions de la "Team MZ", les tournois en ligne et les défis urbains prolongent largement l’expérience. Malgré la densité, le rythme reste maîtrisé. Le jeu ne tombe pas dans la répétition grâce à la variété de ses activités : exploration verticale, chasses nocturnes, quêtes d’investigation, ou encore concours de méga-formes. Lumiose, même confinée, se renouvelle sans cesse. Un jeu ultra-complet.
De notre point de vue, "Pokémon Legends : Z-A" est une réussite. Game Freak ose bouleverser sa formule et signe un épisode à la fois "familier" et totalement "nouveau" ! Le passage au temps réel redonne du souffle à la saga, la mise en scène gagne en maturité, et la version Switch 2 offre enfin le niveau technique que les fans attendaient. Tout n’est pas parfait (la bande-son manque d’âme, et l’environnement unique montre ses limites) mais le résultat est enthousiasmant. C’est un Pokémon qui regarde vers l’avenir, sans trahir ses racines : audacieux, fluide, émouvant, et clairement taillé pour marquer un tournant dans la franchise. Brillant et qui devrait cartonner à Noël 2025.
Que de changement sur le plan visuel. Lumiose City est superbe, dense et lumineuse (surtout sur Switch 2). Quelques textures un peu ternes persistent sur Switch classique, mais la direction artistique fait mouche. Sur Switch 2, le jeu est plaisant.
Les combats en temps réel changent tout ! Le gameplay est plus fluides, tactiques, nerveux. Un vrai vent de fraîcheur pour la série. Les fans et débutants devraient aimé l’expérience.
Effets sonores réussis et ambiance immersive, le tout est acceptable, mais les musiques manquent de personnalité. Certaines pistes urbaines tournent un peu en boucle. On regrette qu’il n’y ait pas des doublages VF.
Il y a de quoi faire avec environ 20 heures de campagne, plus un contenu annexe conséquent et des mises à jour à venir. De quoi s’y plonger longuement. Les fans ne regretteront pas leur achat...
"Pokémon Legends : Z-A" réussit là où on l’attendait : il arrive à réinventer Pokémon sans le "dénaturer". C’est un pari gagnant pour Game Freak et une belle vitrine pour la Switch 2. Le soft devrait rapidement devenir un classique tant le résultat est en phase avec l’attente des joueurs.