Emboîtant le pas à "Metro Last Light Redux", "Metro Exodus" clôture la trilogie des jeux vidéo basés sur le roman de Dmitry Glukhovshy. L’occasion de retrouver Artyom en Russie dans une version post-apocalyptique nucléaire. "Exodus" porte bien son nom et nous invite (enfin) à mettre le nez dehors, loin des tunnels du métro de Moscou. Attendez-vous à un spectacle - hors du commun - avec une mise en scène à couper le souffle !
Nouveau FPS dans l'univers de Dmitry Glukhovshy, "Metro Exodus" vient clôturer la saga du studio "A4 Games" éditée par "Deep Silver". Disponible simultanément sur PC, PlayStation4 et Xbox One (depuis le 15 février 2019), cette aventure oppressante en milieux hostiles, ravagés par les bombes atomiques, bénéficie de somptueux graphismes HD qui donnent "vie" à ce monde imaginaire et sordide où sept milliards d'individus viennent d’être décimés. Les rares survivants - de l’ordre de 50 000 - se sont réfugiés sous terre afin de se protéger de la radioactivité. C'est avec ce pitch que nous retrouvons Artyom, un jeune soldat qui s'est réfugié dans le métro moscovite avec sa femme Anna et Melnick son beau-père. Bien qu'apprécié des survivants qui l’entourent, Artyom souhaite quitter ce lieu protecteur et vit de l’espoir de retrouver d'autres humains. Après un excellent résumé sous forme de cinématique (à bord d’un train), nous retrouvons notre héros et son épouse dans les décombres enneigés de Moscou. Chacun porte un masque à gaz (permettant les fameux changements de filtres !) et un fusil d’assaut. Ces armes ne sont pas de trop à voir le nombre de créatures mutantes qui ont pris possession de l’ancienne capitale russe. Les deux "tourtereaux" seront finalement interceptés par des civils issus d'une ville éloignée. Preuve qu'il y a d'autres survivants. Ainsi débute le scénario qui nous replonge dans ce FPS narratif à l'ambiance oppressante.
A bord de l'Aurora...
Soigné et original, ce nouveau volet brille par l'exploration de la Russie à bord de l'Aurora, une locomotive dans laquelle voyagent Artyom, Anne et quelques hommes. Alternant les lieux, au fil des saisons, "Metro Exodus" conjugue modernisme et respect de la recette "Metro 2033" qui a fait le succès des précédentes moutures. Épique et parfaitement mis en scène, ce FPS solo plaira autant aux connaisseurs qu'aux néophytes. La mise en scène évoquera sans doute « Call of Duty » aux nouveaux venus. A ce propos, si vous n'avais jamais joué à "Metro 2033" ou à "Metro Last Light Redux", sachez qu’il est possible de prendre "le train en marche" avec ce troisième volet. Vu, encore une fois, la qualité du résumé et le soin apporté à la narration, la nouvelle création du studio "A4 Games" s'avère d'emblée fédératrice par son introduction cinématographique. La difficulté a été globalement revue à la baisse (choix contestable), même si vous pourrez à l'envi sélectionner le degré de dangerosité des forces ennemies. Ce choix signe aussi la volonté des développeurs de séduire au-delà des fans de la franchise. Et cela fonctionne plutôt bien !
Un renouveau salutaire
Nous retrouvons donc l'esprit des précédentes moutures, agrémenté d'un sentiment de renouveau via l'exploration en extérieur. Ce qui évite la lassitude et gagne en dynamisme. Reste à accepter le rythme imposé par le scénario mais, de notre point de vue, "Exodus" est une franche réussite pour qui aime ce type de production. Qu'il s'agisse d'évoluer furtivement avec un pistolet agrémenté d'un silencieux, d'éliminer vos ennemis au corps à corps ou d’effectuer un assaut frontal, ce FPS bénéficie d'une atmosphère unique qui change des traditionnels jeux de tir à la première personne. Les missions sont variées et profitent d'une mise en scène redoutable. Musiques épiques et rebondissements scénaristiques nous en mettent plein la vue ! Encore faut-il, dès le début du jeu, composer avec un défaut de conception assez regrettable. A savoir que l'ami "Artyom" ne parle jamais. La crédibilité de son aventure en est affectée. Un minimum de répliques aurait évité le ridicule de certaines situations. Côté technique, ce bémol est heureusement compensé par des graphismes vraiment réussis. Testé sur PS4 avec TV 4K, le soft impressionne par la beauté des vastes paysages et le nombre de détails à l'écran. Les jeux d'ombres et de lumières sont parfaitement maîtrisés. En intérieur comme en extérieur, "Metro Exodus" multiplie les tours de force artistiques. A4 Games n'est, certes, pas néophyte en la matière, mais ce nouvel épisode s'avère, de loin, le plus abouti visuellement. Notez que cette qualité d'image à un prix, il faut compter avec le long temps de chargement de la sauvegarde.
Imparfait, mais globalement réussi
Quant au gameplay, il a un peu évolué avec, notamment, la suppression du "troc de munitions" remplacée par leur customisation. Et des établis pour modifier votre arsenal. Désormais, les phases d'action sont le plus souvent orientées "infiltration", plutôt qu'une succession d'assauts frontaux. Concernant l'intelligence artificielle, le résultat est passable, car les soldats ennemis ne brillent clairement pas par leur jugeote. On ne compte pas les fois où on les voit laisser leurs têtes dépasser d’une position où ils sont normalement à couvert. Les joueurs chevronnés devraient grincer des dents ! A l'inverse, les néophytes pourront facilement faire un carton... Au final, "Metro Exodus" n'est pas irréprochable, mais cumule assez de point forts pour se faire une place de choix auprès des amateurs de FPS solo et plus encore d'univers post-apocalyptiques nucléaires. Très abouti visuellement et agrémenté d'une bande-son séduisante (localisée en VF), l'aventure nous occupe entre quinze et vingt heures. A l’évidence, il faut accepter les défauts techniques (lIA perfectibles, absence de voix d'Artyom) mais il serait dommage de bouder cette virée en train dans la Russie ravagée par l'atome. Un rendez-vous à ne pas manquer si vous avez aimé les précédents épisodes ou si vous cherchez un FPS original sur PC, PS4 et Xbox ONE.
A4 Games nous impressionne une fois de plus en nous immergeant dans cet univers post-apocalyptique. Personnages, décors (intérieurs/extérieurs), effets d'ombres et de lumières... la mise en scène est digne des campagnes solos de "Call of Duty". Le résultat fait mouche et nous apprécions particulièrement le fait de quitter les couloirs du métro de Moscou pour découvrir la Russie.
Mis à part quelques problèmes au niveau de l'intelligence artificielle (mal optimisée) , cette nouvelle mouture bénéficie d'un charme indéniable si vous aimez les FPS solo. L'orientation infiltration est plaisante et l'on retrouve l’atmosphère oppressante de la série. Avec plusieurs niveaux de difficultés et des mécanismes de jeu intuitifs, même les néophytes pourront y prendre part.
La bande-son est, dans l’ensemble, soignée avec des musiques épiques et bien adaptées à l'action. Le soft est intégralement doublé en VF. Dommage que notre héros soit muet ! Certaines scènes en deviennent ridicules et cela annihile en partie l'immersion.
Uniquement jouable en solo, "Metro Exodus" offre amplement de quoi s'amuser avec plus d'une quinzaine d'heures d'action et d’infiltration dans un monde ravagé par l'atome. Ce qui n'est pas démentiel, mais correct pour un FPS de ce type.
Décidément, 4A Games est inspiré par le roman de Dmitry Glukhovshy. En témoigne ce FPS, troisième de la saga, au charme indéniable pour qui aime les univers post-apocalyptiques nucléaires. Immersif, soigné et oppressant, "Metro Exodus" fait évoluer l’aventure en nous donnant à explorer - hors du métro de Moscou - de nombreux paysages de Russie. Changement radical ! D’autant plus que ce volet est très réussi visuellement. Avec une mise en scène efficace et un gameplay qui pousse vers l'infiltration et bénéficie d'une accessibilité fédératrice. Ce qui sera parfait pour les néophytes ! Avec plus de quinze heures de jeu et un scénario plutôt prenant, nous adhérons globalement, même s'il est regrettable que l'IA soit perfectible et que le héros soit toujours muet...