Plus de vingt ans après "Garou: Mark of the Wolves" (1999), SNK ressuscite enfin la licence "Fatal Fury" avec un tout nouvel opus baptisé "City of the Wolves" ! Autant dire que l’annonce a fait l’effet d’un coup de poing dans la communauté des fans de jeux de baston. Héritière d’une saga culte lancée sur Neo-Geo en 1991, cette nouvelle version s’inscrit dans la continuité directe du dernier épisode, tout en s’ouvrant aux codes "modernes" du versus fighting. Un pari osé pour SNK, qui a fort à faire pour exister aux côtés de Street Fighter 6, Mortal Kombat 1 et de Tekken 8. Verdict ?
Manette en main SNK a voulu proposer un jeu accessible, mais technique, avec une direction artistique efficace ! Le style visuel est une véritable réussite : les personnages sont superbement animés en 4K, avec un cell-shading dynamique qui évoque les classiques 2D, tout en exploitant les capacités des machines actuelles. La patte graphique rappelle fortement les jeux SNK des années 90, tout en offrant un rendu digne de la génération PS5, Xbox Series et PC de 2025. Un savant mélange de rétro et de modernité qui fonctionne à merveille. Lors de notre test (sur la version PC), le jeu nous a franchement emballé avec son design à la fois moderne et respectueux de l’esprit des anciens Fatal Fury. Les effets visuels pendant les combats – impacts, coups spéciaux, furies – explosent à l’écran, sans jamais nuire à la lisibilité de l’action. C’était le risque... L’interface a elle aussi été "revisitée" pour plus de clarté, tout en gardant l’ADN "arcade" de la série. Côté gameplay ? Les sensations sont immédiatement bonnes et jouent sur la continuité. Les commandes sont agréables, précises, et les amateurs de baston retrouveront très vite leurs marques. Avec notamment les fameux "quarts de tour" qui passent naturellement à la manette (et même au clavier sur PC !), avec les timings d’exécution sont bien pensés. Chaque personnage dispose d’un panel varié d’attaques, avec de vraies différences de style. Entre un "Terry Bogard" toujours aussi percutant et un "Rock Howard" plus aérien et nerveux, chacun peut trouver son bonheur avec un style adapté. Le système “REV System” introduit de nouvelles mécaniques, comme les "REV Arts" (coups spéciaux contextuels), le "REV Blow" (super attaque de comeback) ou encore le "REV Guard" (contre défensif). Cela apporte une belle dose de stratégie et renouvelle les affrontements... sans les complexifier à l’extrême ! Précisons que le tout n’est pas aussi technique qu’un "Guilty Gear", mais plus riche qu’il n’y paraît.
Le roster est pour l’instant un peu "limité", avec seulement une douzaine de combattants annoncés, dont les grands classiques (Terry, Rock, Hotaru, Tizoc…), quelques revenants issus de "Garou: Mark of the Wolves" (1999), et de nouvelles têtes comme "Preecha". Si chaque personnage est bien travaillé, on espère vivement que le casting s’étoffera avec le temps ! Les animations sont ultra fluides, les coups spéciaux impressionnent et l’ensemble donne vraiment envie d’enchaîner les combats, que ce soit en solo ou en versus local. Tout est parfait alors ? Pas tout à fait... L’un des rares points faibles du jeu est la partie scénaristique. Comme souvent dans les jeux de combat japonais, le “mode histoire” se contente du strict minimum. Quelques dialogues vite expédiés, une mise en scène sommaire, et une narration qui n’apporte pas grand-chose, hormis un prétexte pour faire se bastonner les protagonistes. Les fans qui espéraient peut-être un peu plus, surtout à une époque où la narration est devenue un vrai argument dans le genre (MK11, SF6 World Tour…), le résultat est un peu décevant.
Un jeu de baston en phase avec son temps !
Reste que notre bilan est largement positif. Car techniquement, le jeu est fluide et fun. Sur PS5 et Xbox Series, l’affichage à 60 fps est constant, même lors des attaques les plus spectaculaires ! Les temps de chargement sont courts, la réactivité impeccable. Les matchs en ligne sont stables, même entre continents, et le matchmaking est rapide. On peut espérer que l’équilibre et l’équité du mode classé seront au rendez-vous sur la durée. Pour les amateurs de compétition, "Fatal Fury: City of the Wolves" a clairement été pensé pour l’e-sport. Un jeu effiace ! De notre point de vue, "Fatal Fury: City of the Wolves" réussit son pari : faire revivre une licence culte de l’ère NEO-GEO sans la dénaturer, tout en l’ancrant dans les standards de 2025. Son gameplay à la fois accessible et technique, son esthétique néo-rétro soignée, et ses sensations de jeu impeccables en font un "incontournable" pour les amateurs de baston 2D (versus fighting). Il lui manque encore un peu de contenu narratif, et son casting mérite d’être étoffé, mais pour un premier round, SNK frappe très fort. L’attente en valait la peine ! Si vous aimez ce style, il est à connaitre sur PC et consoles. Vivement les futures mies à jour...
Visuellemnet le résultat du cel-shading est magnifique et les animations convaincantes pour une sortie en 2025, mais quelques textures sont tout de même un peu datées en arrière-plan. Le résultat plaira aux fans de baston 2D et de l’époque de la NEO-GEO.
SNK modernise intelligemment la formule, avec deux styles de contrôle adaptés à tous. Nous avons beaucoup aimé le feeling des commmandes et le dynamise des combats !
Le soft profite d’une bande-son moderne alliée à un sound design efficace. L’ambiance aurait gagné en ampleur avec plus de cutscenes ou thèmes narratifs. Mais en l’état c’est déjà un succès, si vous aimiez l’ambiance des salles d’arcades et avez la nostalgie des années 90, ce rendez-vous devrait beaucoup vous plaire !
Les modes classiques et le solo (RPG) offrent plusieurs dizaines d’heures de jeu. Toutefois, l’effet de nouveauté s’estompe vite, surtout face à des titans comme "Street Fighter 6". Le faible nombre de personnages est le défaut majeur à connaitre. Espérons que de nouvelles têtes arrivent avec les mises à jour... En l’état, le jeu est plaisiant mais manque de combattants.
"Fatal Fury : City of the Wolves" marque un retour réussi pour la saga ! SNK modernise efficacement sa formule tout en conservant l’essence du jeu de baston 2D, EN proposant un jeu plus stratégique, technique et visuellement "stylé". Il reste des zones à peaufiner : son faible rosters et un contenu un peu court. Mais pour tout fan de combats 2D, c’est indéniablement une bonne surprise de 2025 qui peut rivaliser avec les mastodontes du genre. A connaitre !